Depuis le déconfinement, les habitants des villes lorgnent sur la campagne pour acheter un bien immobilier. Une récente étude place les départements alpins parmi les territoires les plus recherchés.
Plutôt une maison à la campagne qu'un appartement en centre-ville ? Les citadins semblent vouloir se mettre au vert depuis le déconfinement. Les zones rurales attirent, si bien que le site de vente immobilière PAP.fr note une "explosion des recherches immobilières dans les villes et les départements éloignés des métropoles".
Cette ruée sur la campagne a profité aux zones les plus rurales d'Isère, Savoie et Haute-Savoie. L'agglomération de Bourgoin-Jallieu, par exemple a vu les recherches d'achat sur Internet progresser de 224% en un an, selon une étude réalisée par le site Particulier à particulier. Et la tendance se vérifie à Sérézin-de-la-Tour, village rural de l'Isère qui posséde toutes les qualités requises par les nouveaux acheteurs.
Un coin de campagne, des terrains verdoyants, à proximité des grandes voies de transport... Ici, les constructions fleurissent à tous les coins de rue et les ventes explosent depuis la fin du confinement. Avant, Stéphane Della Coletta de l'agence Nord-Isère Immobilier vendait beaucoup d'appartements, alors qu'aujourd'hui, les clients veulent "une maison avec un extérieur".
"Ceux qui ont mal vécu le confinement ont sans doute eu envie de trouver un bout de jardin, même une terrasse, mais un extérieur pour être bien, constate-t-il. L'essentiel de nos transactions, depuis trois mois, sont soit des ventes de maisons à la campagne, soit des maisons en ville mais avec un petit peu de jardin autour."
#immobilier : les citadins rêvent d’un toit à la campagne ?
— pap.fr (@pap_fr) September 21, 2020
Plusieurs études observent une explosion des recherches immobilières dans les villes et les départements éloignés des métropoles.
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Les biens s'épuisent
Un constat partagé par d'autres professionnels du secteur, à l'image des Notaires du Grand-Paris, estimant dans une étude que "le rôle du logement en tant que valeur-refuge a été largement confirmé ces derniers mois et le confinement a montré l’importance d’être bien logé". Avec des prix attractifs et la promesse d'une surface plus élevée, l'engouement pour la campagne se confirme.
"On a de plus en plus de constructeurs, de promoteurs, d'aménageurs fonciers qui nous contactent en nous demandant de racler les fonds de tiroir pour voir si on n'a pas des propriétés à diviser", complète Stéphane Della Coletta. En Nord-Isère, les clients viennent pour 30 % du département du Rhône. Ils quittent les villes à cause des prix exorbitants pour trouver un coin de verdure.
Amandine, par exemple, sait qu'elle ne retournera jamais vivre dans les grands centres urbains, surtout après le confinement. "Quand on voyait certains reportages avec des familles nombreuses enfermées dans des appartements, on s'est dit qu'on était quand même chanceux d'avoir notre maison et de pouvoir en profiter comme ça. C'était vraiment parfait", raconte-t-elle. Seul problème désormais, il n'y a plus rien à vendre ou presque dans le secteur, comme dans de nombreuses campagnes de nos trois départements alpins.