La Ville de Grenoble va fermer ses services publics le 25 novembre

Pour protester contre la "pénurie financière inouïe" engendrée par la baisse des dotations de l'État, la municipalité EELV/PdG de Grenoble annonce qu'elle va baisser le rideau le 25 novembre. 

"Nous allons fermer nos services publics pour montrer le désastre financier qui s'annonce", a expliqué Élisa Martin, première adjointe (Parti de gauche) au maire de Grenoble lors d'une conférence de presse.

Le 25 novembre, les bâtiments communaux ne seront pas accessibles aux habitants et aucun agent ne sera présent dans l'espace public, à l'exception des services assurant des missions d'hygiène ou de sécurité (maisons de retraite, police municipale, restauration, etc.). Les élus de la majorité municipale seront présents devant les bâtiments municipaux pour "redire que ces politiques récessionnistes impactent la vie quotidienne des gens", a ajouté Éric Piolle, maire (EELV) de Grenoble, en appelant à "une prise de conscience".

Interview France 3 Alpes

Intervenant: Eric Piolle, maire de Grenoble (EELV)

Entre 2013 et 2017, la ville doit perdre 20 millions d'euros de dotations budgétaires sur son budget annuel, soit l'équivalent de "100% des subventions versées pendant une année", selon le maire. Or, l'équipe municipale qui a ravi la ville aux socialistes en mars 2014 a promis de ne pas augmenter les impôts locaux, qu'elle juge "injustes" et déjà très élevés. "Pour compenser la baisse des dotations, il faudrait plus de 15% de hausse d'impôt", a souligné M. Piolle.

Il a mis en garde contre les risques de "faillite" de la ville "si nous n'agissons pas" et a présenté un "plan de sauvetage" prévoyant notamment une diminution de certaines dépenses publiques.

C'est du pipeau"


"C'est du pipeau, on est dans la communication politique et dans le mensonge", a réagi Jérôme Safar, candidat malheureux du PS aux dernières municipales. Jérôme Safar a dénoncé le "grave manquement au devoir de neutralité du service public" constitué par la journée du 25 novembre. "Les élus instrumentalisent la ville à des fins politiciennes. On va payer des fonctionnaires pour qu'ils ne rendent pas de service public ce jour-là et cela pour un coût de 400.000 euros", a-t-il pointé.
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