L'enfant de 9 ans qui avait contracté le Covid-19 aux Contamines-Montjoie en Haute-Savoie n'a transmis le virus à personne dans les trois écoles qu'il a fréquenté, selon une étude qui conclut que les enfants seraient peu vecteurs de la maladie.
Ce fut l'un des premiers foyers ("cluster") en France.
Fin janvier, un Britannique de retour de Singapour rejoint dans la station de ski des compatriotes dont une famille résidente de la station.
Au total, il sera à l'origine de la contamination de douze personnes dont un enfant de neuf ans.
Une étude, publiée le 11 avril 2020 dans la revue de la société des infectiologues américains (Clinical Infectious Diseases) et révélée ce lundi par Libération, s'est penchée sur le cas de l'enfant, qui a continué à fréquenter trois écoles et un ski-club avant que l'alerte sanitaire ne soit donnée.
Cet enfant avait déclenché des symptômes légers de ce nouveau coronavirus et présentait une charge virale très faible, huit jours après le déclenchement des symptômes.
Après enquête rapide et minutieuse d'infectiologues et épidémiologistes, il est rapidement ressorti que ce jeune patient a été en contact alors qu'il était malade avec 172 personnes dont 112 élèves et professeurs.
Ces derniers avaient tous alors été placés en quarantaine chez eux car considérés comme à haut risque.
Mais au final, cet enfant n'a contaminé personne, pas même les deux autres enfants de sa fratrie.
En revanche d'autres virus hivernaux comme la grippe ont été détectés chez une majorité des "personnes contact" testées (64%).
Ce cas "laisse à penser que les enfants pourraient ne pas être une source importante de transmission de ce nouveau virus" et suggère "une dynamique de transmission différente chez les enfants", conclut l'étude.
Alors qu'ils sont un vecteur important d'autres virus comme la grippe par exemple.
"Il est possible que les enfants, parce qu'ils ne présentent pas beaucoup de symptômes et qu'ils ont une charge virale faible, transmettent peu ce nouveau coronavirus", explique à l'AFP Kostas Danis, épidémiologiste à Santé Publique France et auteur
principal de cette étude.