Le père Michel Chidaine est jugé ce jeudi 26 janvier, au tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand pour des atteintes sexuelles envers des mineurs de moins de quinze ans. Il s'était dénoncé en 2011 dans une lettre adressée au procureur de la République, et aucune plainte n'avait été déposée.
L'affaire avait secoué l'évêché. En janvier 2011, le père Michel Chidaine s'accusait dans une lettre adressée au procureur de la République d'avoir eu des comportements déviants envers des mineurs alors qu'il était en mission en Centrafrique. Après une longue enquête et plusieurs rebondissements judiciaires, l'homme d'église est finalement jugé ce jeudi.
Il avait d'abord été mis en examen pour viol et agressions sexuelles sur mineurs de moins de quinze ans en septembre 2012. Mais le parquet de Clermont-Ferrand, tout comme le mis en examen, avaient contesté le renvoi devant les assises. En juin 2016, la cour d'appel de Riom, dans le Puy-de-Dôme, a ordonné le renvoi devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand et a requalifié les faits qui lui sont reprochés.
Il est aujourd'hui jugé pour "atteintes sexuelles envers des mineurs de moins de quinze ans, commis par une personne abusant de l'autorité conférée par ses fonctions" - et non plus pour viol et fait d'agression sexuelle -.
Pas de plainte déposée
Dans ce dossier, aucune plainte n'a été déposée, les seuls éléments sont ceux que l'homme d'église a décrit, d'abord dans un courrier adressé au procureur de la République dans lequel il se dénonce en 2011, puis devant la justice. Le père Chidaine avait exercé son ministère pendant trois ans en Centrafrique, c'est là qu'il aurait eu des comportements déviants envers des mineurs de moins de quinze ans.
Prêtre dans le diocèse de Clermont depuis 1995, où il s'est occupé des aumôneries des jeunes, il avait ensuite été nommé pendant l'enquête dans une paroisse de Riom, avant que toute activité ne lui soit finalement retirée lors de sa mise en examen.