Alors que la collecte de la Banque Alimentaire a débuté vendredi, des chefs normands se mobilisent pour concocter mercredi 7 décembre des repas de fêtes à Flers, Mortagne-au-Perche, Saint-Lô et Caen. C'est la 3e édition.
Ils rêvent d'une journée nationale où des plats de Chefs soient servis dans la France entière, pour ceux qui n'ont pas les moyens de s'offrir le restaurant, pour un repas de fête. Mais pour l'heure, l'opération est régionale.
Coquille Saint Jacques et Crevettes ou terrine de Boeuf aux petits légumes en gelée et sa mousseline aux herbes fraiches, blanc de volaille sauce aux grains de cassis avec ses gnocchis à la romaine ou ballotine de volaille forestière avec ses endives braisées et son risotto au potimarron, le menu a de quoi faire saliver.
En tout, mercredi 7 décembre prochain, le midi, 1.000 repas pour des normands choisis par la Banque Alimentaire ou les Restos du coeur, des normands pas vraiment habitués à ces petits plaisirs gastronomiques. "On a voulu montrer que la période des fêtes n'est pas qu'une période de business. c'est le moment aussi de faire plaisir aux autres."
Tout a commencé en 2012, et la rencontre entre deux hommes, Claude Weill le président de la Banque Alimentaire Normandie, et Roger Bellier, président de l'UMIH61 (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie). Ensemble, ils mettent en place un projet de distribution de repas : 300 barquettes sont confectionnées à Alençon (61). "On touche des personnes d'une très grande précarité, qui viennent habituellement chercher des aliments à la Banque alimentaire ou aux Restos."
Les gens viennent se faire servir par les chefs eux-mêmes
Deux ans plus tard, cette opération continue sous une autre forme, offrir un déjeuner de fête. 300 repas sont servis à la Halle aux toiles d'Alençon.
Un évènement qui gagne les villes et départements voisins avec 1000 couverts servis sur Caen (14), Saint Lô (50), Alençon (61) et Mortagne-au- Perche (61). les CFA et l'école hotelière se joigne au passage à la manifestation. "C'est bien que les jeunes se rapprochent de la réalité, qu'ils se rendent compte de la chance qu'ils ont de travailler. Et puis, ils voient au passage les professionnels en dehors de l'établissement."
En 2016, Flers (61) remplace Alençon, et en tout ce sont près de 200 personnes qui se mobilisent, 45 chefs. La Seine-Maritime et l'Eure viendront en observation pour étendre encore l'opération l'an prochain. "C'est sous forme de buffet ce qui rend l'échange chaleureux, les gens viennent se faire servir par les chefs eux-mêmes, le contact est direct ! Et ce sont les jeunes qui viennent débarrasser."