Depuis la mi-cotobre, doudounes et manteaux sont de rigueur dans les amphithéâtres de la faculté de droit de Caen. La conduite souterrain alimentant en eau chaude le système de chauffage a lâché. Le problème est en cours de résolution. Mais d'autres pourraient survenir...
"Avoir cours à 8 heures dans un amphi où il fait 7 degrés, c'est pas facile, tout le monde est en manteau et puis forcément quand les élèves et les profs se les gèlent, pour enseigner ou pour des cours, c'est pas pratique", reconte un étudiant encore tremblotant.
Depuis mi-octobre, les 3000 étudiants et personnels de la faculté de droit de Caen doivent travailler dans des conditions plutôt inconfortable. En cause: une canalisation alimentant le système de chauffage en eau chaude qui a lâché lors de la mise en pression du réseau.
Le calvaire des "juristes" touchent à sa fin, les réparations arrivent à leur terme. Mais ce n'est que partie remise. "En réalité, ce sont les installations qui ont plus de 60 ans et qui sont extrêmement vétustes", explique Jean-Christophe Pagnucco, doyen de la faculté de droit, "On tend un petit peu le dos à chaque remise en route du chauffage sur un point quelconque du campus 1 (qui abrite aussi la fac de lettres) et on tend le dos parce que les pannes risquent de se multiplier".
Un shéma directeur liste en effet les chantiers à mener pour remettre à niveau l'université et les chiffres donnent le vertige: 160 millions sur 20 ans, soit 8 millions d'euros par an alors que l'université, selon son vice-président délégué à l'immobilier, n'est capable "de mettre" que "2 millions d'euros" par an.
Reportage de Jérôme Raguenau et Jean-Michel Guillaud
Intervenant:
- Jean-Christophe Pagnucco, doyen de la faculté de droit
- Stéphane Ropiquet, vice-président de l'Université délégué à l'immobilier