Ce lundi, la Normandie et l'Etat ont signé la première convention nationale déléguant la gestion de lignes à une région. Pour le groupe Socialiste, Radicaux, et Citoyens, "l'addition pourrait être salée" pour les Normands.
C'est une première en France. Ce lundi, au Mont-Saint-Michel, le Premier ministre Manuel Valls et le président de la Normandie ont signé la première convention nationale transférent la gestion de cinq lignes de trains à une région. L'accord est présenté comme "donnant-donnant", l'Etat mettant 720 millions d'euros sur la table pour acheter des rames neuves. Dans un communiqué publié peu après la signature de cette convention, le groupe Socialiste, Radicaux, et Citoyens à la région Normandie indique que ces achats ne datent pas d'hier: "La décision de remplacer les trains avait été annoncée par le Secrétaire d'État aux transports Alain Vidalies dès le 7 juillet 2015".
L'opposition régionale pointe surtout le coût financier de cet accord, rappelant que ces lignes "coûtent extrêmement cher : près de 35 millions d'euros de déficit par an" et estime que "l'addition pourrait être salée" pour les Normands, surtout s'ils doivent seuls assumer le coût de lignes empruntées par des habitants d'autres régions (l'île de France ou la Région Centre). Et de conclure que "Le Président Morin rase gratis !" Le groupe Socialiste, Radicaux, et Citoyens estime en outre que "le train du quotidien" risque de pâtir de cette convention: "Pour financer des lignes parisiennes ultra-déficitaires, la Région risque d’affaiblir le service de proximité".