Il était recherché pour l'enlèvement et le viol d'une adolescente en Belgique. Lundi, il s'est présenté, blessé, chez un couple du Morbihan. Il a été arrêté, écroué. Il sera extradé avant 10 jours.
Le Belge de 34 ans, soupçonné d'avoir enlevé et violé une adolescente de 15 ans en Belgique, devrait quitter la prison de Rennes avant 10 jours. C'est la chambre de l'instruction qui a prononcé ce matin sa remise aux autorités belges
Ce professeur de morale a été arrêté lundi en Bretagne en application d'un mandat d'arrêt européen et se trouve en attente d'extradition. Il lui est reproché d'avoir "enlevé" samedi dans la commune belge de Mouscron, située près de la frontière franco-belge, une adolescente qu'il connaissait pour fréquenter le même centre équestre qu'elle, à Estaimbourg, près de Tournai, puis de l'avoir "violée", a indiqué le parquet général de Rennes.
La jeune victime avait été retrouvée le même jour, inconsciente et ligotée, dans les toilettes d'une cafétéria de cette localité. Selon la RTBF (radio télévision belge francophone), le suspect n'avait pas supporté d'avoir été éconduit par l'adolescente. L'homme avait pris la fuite après avoir "porté un coup de tête" à un témoin, a précisé le parquet. Il a été interpellé lundi, sans opposer de résistance, dans la localité de Saint-Vincent-sur-Oust
(Morbihan), près de Redon (Ille-et-Vilaine), où il a tenté de s'ouvrir les veines, selon la gendarmerie.
Il est arrivé à St Vincent sur Oust, une commune qui porte le même prénom que lui
"Il nous a indiqué avoir choisi cette commune car elle portait son prénom", a confié Loïc Kervoern, commandant de la compagnie de gendarmerie de Vannes, soulignant que le suspect était "manifestement désespéré de ce qu'il avait fait". L'agresseur a spontanément expliqué aux gendarmes qu'il était "recherché pour une affaire importante", a précisé Loïc Kervoern. Les gendarmes avaient été appelés pour une simple tentative de suicide, a-t-il indiqué. Après avoir été hospitalisé, l'homme a été incarcéré à la maison d'arrêt de Rennes. La chambre de l'instruction doit prononcer aujourd'hui sa remise aux autorités belges, qu'il a acceptée.
L'affaire a suscité l'émoi en Belgique. L'homme n'avait pas de casier judiciaire.