Le parquet de Brest fait appel du jugement rendu le 22 janvier dernier dans le procès du naufrage du Sokalique : le commandant de l'Ocean Jasper et son second avaient été condamnés à de la prison ferme, alors que l'armateur turc avait été relaxé.
Le parquet de Brest a fait appel lundi de la décision du tribunal correctionnel de Brest de relaxer l'armateur turc du cargo qui avait provoqué en 2007 au large
du Finistère le naufrage du caseyeur breton Sokalique. "Le parquet a fait appel contre la société" qui armait le vraquier, un appel qui ne concerne donc pas la décision condamnant le capitaine et le second du cargo à de la prison ferme. Un appel que les parties civiles demandaient.
Dans la nuit du 16 au 17 août 2007, le Sokalique et l'Ocean Jasper étaient entrés en collision au nord de l'île d'Ouessant, dans les eaux internationales. Le cargo avait poursuivi sa route sans prévenir les secours. Le patron du caseyeur, Bernard Jobard, avait péri noyé. Les six autres marins avaient pu être secourus.
Le 22 janvier, le tribunal correctionnel de Brest avait condamné le commandant et le second du vraquier à respectivement quatre et trois ans de prison, mais relaxé l'armement turc, poursuivi en tant que personne morale pour homicide involontaire, délit de fuite et non-assistance à personne en danger.
Le parquet avait requis à l'encontre de ce dernier une amende de 300.000 euros. Seuls le parquet ou les prévenus pouvaient faire appel du jugement pénal.