Un éleveur de la Manche accuse l'abattoir du groupe Leclerc, situé dans les Côtes d'Armor, d'avoir vendu ses vaches, des laitières, sous l' appellation "race à viande". Et d'avoir pu la vendre plus cher. Michel-Edouard Leclerc le réfute ce mercredi matin.
Yves Sauvaget, producteur de viande bio et par ailleurs porte-parole de la Confédération paysanne lait pour la Manche , accuse l'abattoir du groue Leclerc de Kermené d'avoir étiqueté en juillet 2012 "race à viande" deux carcasses qu'il avait vendues comme "race laitière". Il estime que c'est une fraude qui permet de vendre plus cher la viande au consommateur.
Michel-Edouard Leclerc réagit
"Ses vaches bio lui ont été achetées au prix du bio. Elles ont été transformées en steak haché bio. Elles ont été vendues au consommateur au prix et en tant que steak haché bio" écrit Michel-Edouard Leclerc sur son blog, expliquant avoir mené sa "petite enquête".
S'il y a bien eu deux problèmes d'étiquettages sur deux carcasses (des problèmes de codes d'affection), "il n’y a eu ni tromperie, ni escroquerie" selon Michel Edouard-Leclerc.
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Pourquoi maintenant?
La vente remonte à juillet dernier. Pourquoi resurgit-elle maintenant, à la suite de l'affaire du "Horsegate", et, souligne Michel-Edouard Leclerc, "en pleine négociations" sur les prix d'achats?"Effectivement on a eu un appel téléphonique voilà quelques mois, il n'y a pas eu de plainte, pas eu de fourniture de pièces, sur des vaches qui auraient été à lui" explique Jean-Michel Masson, directeur départemental adjoint de Protection des personnes (DDPP) de la Manche, mais "l'affaire en est resté là parce que la survalorisation n'était pas évidente".