Une cinquantaine d'éleveurs de porc ont filtré et contrôlé des camions frigorifiques au péage de La Gravelle (35). Une action menée par la FDSEA avec des éleveurs d'Ille-et-Vilaine, de Sarthe et de Mayenne.
"On contrôle tous les camions frigorifiques, pour savoir s'il s'agit, à l'intérieur, de viande française et si elle porte le logo VPF (viande porcine française), ou si c'est de la viande étrangère", a expliqué Nathalie Marchand, présidente de la commission porcs de la chambre d'agriculture d'Ille-et-Vilaine. "Si c'est de la viande française sans logo, on rassemblera tous les camions et on les amènera au préfet, si c'est de la viande étrangère elle aura une autre destination", a-t-elle ajouté, en précisant qu'il n'était pas question "de laisser circuler de la viande étrangère" si celle-ci "n'est pas soumise aux mêmes obligations que la française".
Une opération de contrôle a également eu lieu sur la RN12 dans les Côtes d'Armor. Le président de la FDSEA et de la section porc du département a expliqué qu'"il nous manque environ trente centimes du kilo de cochon", a-t-il expliqué. "Entre fin octobre et début avril, les élevages ont perdu en moyenne 26 000 euros" et "depuis début avril on perd en moyenne 10 000 euros par mois, c'est intenable, intenable"
Jean-Michel Serre, le président de la Fédération Nationale Porcine avait expliqué en présentant les actions à venir, qu' un tiers des producteurs sont dans des situations compliquées, un tiers équilibrent difficilement les comptes et un dernier tiers « s'en tirent convenablement ».
Mardi, d'autres actions sont attendues dans le Grand Ouest, principale zone de production, notamment dans le Morbihan, l'Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique, la Vendée, la Manche, l'Orne et le Calvados.