Les colonies de vacances désertées

Les associations organisatrices de colonies ou de séjours tirent la sonnette d'alarme. Les enfants ne partent plus en colo. L'année 2012 a enregistré une baisse significative avec 2170 séjours en moins (soit 70 000 enfants). En cause ? Le prix et le statut des animateurs. 

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Les colonies de vacances vont-elles disparaître ? La question mérite d'être posée et les associations organisatrices s'inquiètent d'un état de fait : la fréquentation des colos est en baisse, délaissées au profit des courts séjours ou des centres aérés. Un récent rapport parlementaire dresse un constat pessimiste : en 1995 le taux de départ des 5/19 ans était de 14%. En 2011, il a diminué de moitié (7,5%). 

Trop chères

La colo ça coûte cher. Pour une journée, il faut compter 63 € en moyenne, contre 15 € par exemple pour les camps scouts ou 35 € en centre aéré. Le fossé est grand dan un contexte économique difficile. Anne Carayon, porte parole de la plateforme de volontariat de l'animation (regroupement de plusieurs organisateurs de séjours) explique : "Le loisir de proximité est souvent organisé par des communes, d'où un coût inférieur". ​Et les prix sont encore amenés à augmenter, de 5 à 15% cette année

Le statut des animateurs mis en cause

Pour Anne Carayon, "la réglementation actuelle rend quasiment impossible la mise en place des colonies, mini-camps et  séjours adaptés".  Le nouveau statut des animateurs de colonie fait débat. Depuis 2006, ces derniers un contrat d'engagement éducatif (CEE), qui déroge au droit du travail. Cela implique qu'avant 2012, les moniteurs ne bénéficiaient  pas du repos quotidien de 11 heures, propre à chaque salarié.  Leur tâche particulière est liée au rythme des enfants et implique une présence quasi constante. Sauf que ces contrats ne collent pas avec la législation européenne et en 2012 le régime est modifié, incluant un droit de repos étendu aux moniteurs. Cela signifie alors plus d'embauches, donc une hausse des prix des colonies. 

Les professionnels du secteur réclament désormais la création d'un véritable statut d'animateur volontaire qui reconnaîtrait leur mission éducation et sociale d'intérêt général, un contrat déconnecté du droit du travail. Selon eux, les animateurs "contribuent bien, durant leur temps libre, à une mission éducative et sociale d’intérêt général. Une idée partagée par les parents, qui sont 80 % à penser que les colonies de vacances contribuent à l’éducation de leur enfant et à leur apprentissage de la vie". 

Valérie Fourneyron, la ministre des sports et de la jeunesse était en visite hier dans le Finistère pour promouvoir les colos. La revalorisation de la profession d'animateur est pour elle aussi essentielle.
En France, 3 millions d'enfants âgés de 5 à 19 ans ne partent jamais en vacances, soit 25% de cette tranche d'âge.
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