Une étude L'Express-Europe 1 sur les maires cumulards nous révèle que certains maires bretons cumulent de nombreuses fonctions en plus de leur mandat, et les plus concernés sont les élus des grandes villes, Brest, Lorient et Rennes.
Cuillandre, Métairie, Delaveau, en tête du palmarès breton
La palme revient à François Cuillandre, maire PS de Brest et président de la communauté urbaine. A ses deux mandats d’élu s’ajoutent sept fonctions, comme la présidence du conseil d’administration du centre hospitalier de Brest. Selon les calculs de l’Express, François Cuillandre cumulerait à lui seul, l’équivalent de quasiment 4 temps pleins. Ce qui place l’élu finistérien au 29ème rang des plus gros cumulards français.
Sur la 2ème marche du podium breton : on trouve Norbert Métairie, celui qui est entre autres, maire socialiste de Lorient. Il jongle avec 3 mandats et 4 présidences.
En 3ème position : le maire de Rennes, Daniel Delaveau. Il porte deux casquettes d’élu et quatre de président…
Il est talonné par son homologue quimpérois, Bernard Poignant, avec deux mandats et 5 fonctions, soit trois équivalents temps pleins…
Alors bien-sûr, il y a aussi des élus bretons de droite, cumulards. Mais beaucoup plus loin dans le classement. Ce qui est assez normal aussi, ils sont moins nombreux.
La Bretagne fait pourtant figure d’exception
La Bretagne est en effet la région, où il y a le moins de cumuls. Toutes appartenances politiques confondues, la plupart des élus de chez nous s’imposent déjà la règle du mandat unique. Règle qui sera discutée dans huit jours au Sénat avec la Loi sur le cumul des mandats. Gageons que pour une fois, les rangs du Sénat seront bien serrés….
Le non-cumul des mandats rejeté au Sénat
On a appris en outre que la commission des Lois du Sénat a rejeté ce mercredi le projet de loi interdisant le cumul d'un mandat parlementaire avec un mandat d'exécutif local. Vingt-quatre sénateurs ont voté contre les deux textes du gouvernement, 16 ont voté pour, tandis que trois se sont abstenus. Les deux textes ont été votés par les députés au mois de juillet, par 300 voix sur 577.
Dans le détail, au Sénat, l'ensemble de la droite, UMP et UDI-UC, a voté contre, ainsi qu'à gauche, le RDSE à majorité PRG. En revanche, une grande partie des socialistes, le CRC (communistes) et les écologistes ont voté pour. Les trois abstentions sont celles de socialistes.