La cour d'assises d'Ille-et-Vilaine se prononcera mercredi sur un possible renvoi du procès de Maurice Agnelet jugé pour le meurtre d'Agnès Le Roux en 1977, après les révélations faites par son fils Guillaume qui l'a accusé de ce crime lundi. Les deux fils et leur mère seront entendus mercredi.
Annie Litas, 72 ans, mère de Guillaume, le fils accusateur, a accepté mardi d'être à nouveau entendue par la cour, mais en visioconférence en raison de sa "fatigue". Le président de la cour a indiqué mardi lors de l'audience que cette audition pourrait avoir lieu, par visioconférence, mercredi, en même temps que celle de ses deux fils.Guillaume Agnelet, qui a réitéré ses accusations envers son père lundi par visioconférence en direct de Chambéry, sera entendu physiquement à Rennes mercredi. A quatre jours du verdict attendu vendredi, le témoignage d'Annie Litas, première épouse de Maurice Agnelet dont elle était divorcée lors de la disparition d'Agnès Le Roux, s'avère crucial puisque Guillaume a affirmé lundi tenir les "aveux" de Maurice Agnelet de ce dernier mais aussi de sa mère. Celle-ci n'a jamais fait mention de ces faits auparavant. "De son discours dépendra l'issue du procès", a déclaré mardi Me François Saint-Pierre, avocat de Maurice Agnelet.
Retour sur l'interview de Me Saint-Pierre de lundi soir :
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Me François Saint-Pierre est l'avocat de Maurice Agnelet
Pas d'audition par visioconférence de Françoise Lausseure
La cour d'assises examinait ce mardi matin la faisabilité d'une visioconférence à l'ambassade de France au Mexique, où vit un autre témoin-clé dans cette affaire, Françoise Lausseure. Françoise Lausseure, ex-épouse d'Agnelet, avait permis en 1999 la réouverture du dossier sur la disparition de la jeune femme de 29 ans, en revenant sur l'alibi qu'elle avait fourni à son amant. Mais après s'être dit lundi disposée à témoigner, cette femme vivant en province au Mexique a finalement fait savoir qu'elle refuserait de se déplacer pour témoigner par visioconférence depuis l'ambassade de France à Mexico. Or il n'existe "pas de moyen de contrainte" à son endroit, a rappelé une source juridique.Agnès le Roux, riche héritière d'un casino niçois, avait mystérieusement disparu lors du week-end de la Toussaint, en 1977. Depuis, personne n'a revu la jeune femme ni son véhicule.
Bénéficiaire d'un non-lieu en 1985, puis acquitté en 2006, Maurice Agnelet a été condamné en appel à 20 ans de prison en 2007 pour le meurtre d'Agnès Le Roux, avant que la Cour européenne des droits de l'Homme estime début 2013 que ce procès n'était pas équitable.