Trois femmes vont intégrer un sous-marins nucléaire en 2017, a annoncé Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, dans un discours sur l'égalité hommes-femmes. Une révolution  dans ce bastion réservé aux hommes, mais qui ne plaît pas forcément aux femmes de sous-mariniers.

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La marine française a décidé d'affecter à titre expérimental trois femmes officiers, dont un médecin, à bord d'un sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE). Une première qui pourrait conduire à terme à l'ouverture de la filière sous-marine au personnel féminin. Après une sélection des volontaires en 2014, leur formation débutera en 2015 et les trois femmes officiers devraient pouvoir embarquer en 2017 à bord d'un SNLE, a annoncé mardi le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

Jusqu'à présent l'affectation dans les équipages de sous-marins n'était pas ouverte aux femmes. "Il faut que la féminisation soit généralisée, c'est pourquoi j'ai annoncé que même dans les sous-marins nucléaires lanceurs d'engin, demain il y aura des femmes" a déclaré Jean-Yves Le Drian.

Les quatre SNLE, basés à l'Ile-Longue, en rade de Brest, comptent 110 membres d'équipage, des hommes exclusivement, pour des missions de 70 jours environ.

La Défense avait annoncé de longue date sa volonté d'ouvrir l'accès des sous-marins aux personnels féminins quand les bâtiments de ce type de nouvelle génération seront
adaptés pour les accueillir. Les futurs sous-marins nucléaires d'attaque (SNA) de type Barracuda, prévoient l'intégration de femmes avec des cabines et des sanitaires adaptés.

Les femmes de sous-mariniers s'en mêlent


"C'est vraiment une très mauvaise idée, ça ne marchera pas", a affirmé Laurence, interrogée par l'AFP et dont le mari a travaillé pendant 17 ans et demi en tant que sous-marinier sur la base de l'Ile-Longue (Finistère). "Le Drian n'a qu'à embarquer pendant 2 mois et demi dans un sous-marin, il se rendra compte de lui-même que ce n'est pas possible d'autoriser les femmes à bord", a-t-elle argué.

Avec 14% de femmes, la Marine nationale est dans la moyenne du taux de féminisation global des armées, qui est d'environ 15%. L'armée de l'Air compte 22% de personnels féminins et l'armée de Terre 10%. 23 femmes commandent ou ont commandé des bâtiments de surface, selon les chiffres de la Défense.


Le reportage de Florence Malésieux et Gilbert Queffelec

Interviews :
- Jean-Louis Coué, Ancien Major sous-marinier
- Monique Coué, son épouseThierry Peigné (avec l'AFP)
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