Dix personnes ont été interpellées et placées en garde à vue ce vendredi matin dans les Côtes-d'Armor, l'Ille-et-vilaine et le Morbihan. Elles sont soupçonnées d'être à l'origine de destructions passées ou futures de portiques écotaxe ou de radars. Parmi elles, un membre du comité officiel des Bonnets rouges de Dinan.
Une cinquantaine d'enquêteurs de la région de gendarmerie de Bretagne ont procédé dès 6h ce vendredi matin à dix arrestations avec perquisition dans les Côtes-d'Armor, l'Ille-et-vilaine et le Morbihan. Les interpellations ont eu lieu dans le cadre d'une enquête préliminaire du parquet de la Juridiction Inter-Régionale Spécialisée (JIRS) de Rennes pour "association de malfaiteurs en vue de la destruction de biens par des moyens dangereux en bande organisée".
Plusieurs semaines d'enquête
Ces interpellations sont le fruit de plusieurs semaines d'enquête des gendarmerie. Une douzaine d'individus, des hommes entre 20 et 40 ans, qui projetaient de détruire des biens publics en profitant de manifestations avaient ainsi été identifiés.Dans un communiqué, le procureur de la république de Rennes précise : "Certains de ces individus sont susceptibles d'avoir déjà participé à des regroupements ou des manifestations qui ont connu en parallèle des dégradations graves de biens publics. Ces interpellations interviennent alors qu'ils se préparaient à commettre à nouveau de tels actes".
Les individus placées en garde à vue, des "militants extrémistes" bretons, violents, seraient soupçonnées de destruction de biens publics ou d'avoir préparé des actions de destruction, notamment contre des portiques écotaxe ou des radars. La garde à vue peut durer jusqu'à un maximum de 96 heures.
Un Bonnet rouge parmi les interpellés
Parmi les interpellés, figure un membre du comité officiel des Bonnets rouges de Dinan. Dinan, où se situe le noyau dur de ces militants bretons. Mais, même si certains des interpellés ont été présents lors de rassemblements des Bonnets rouges, et en sont des sympathisants, ils n'en font pas obligatoirement partie.Lors des perquisitions menées aux domiciles des individus, deux ou trois armes de type carabine ont été retrouvées. Pour autant, rien ne laisse présager que ces armes aient un lien avec les faits incriminés.
Dans l'après-midi, des rassemblements de sympathisants des Bonnets rouges se sont tenus devant les gendarmeries de Rennes, Dinan ou Brest, lieux de garde à vue des militants extrémistes arrêtés.