Le 17 août 1944, Saint-Malo était libérée

Aujourd'hui à Saint-Malo sur le fort de la Cité d'Alet, on commémore la libération de la ville en présence du Ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Le 17 août 1944, la cité est libérée après 10 jours de bombardements intensifs des Américains. La ville en sort à terre. Détruite à 80 %.

C'était ce dimanche 17 août, jour de commémoration de la libération de Saint-Malo. Il y a 70 ans, la Cité Corsaire était libérée de l'occupant allemand, après 10 jours de bombardements incessants et intensifs. Aujourd'hui, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, au coeur de la Cité d'Aleth, l'une des forteresses de l'armée allemande alors, est venu rendre hommage à tous ceux qui se sont battus pour la liberté.



Saint-Malo, un élément stratégique du mur de l'Atlantique allemand


La ville de Saint-Malo représentait une véritable position stratégique. Elle faisait partie dès 1940, du dispositif allemand du mur de l'Atlantique. On peut rappeler que le port constituait alors le point de base pour ravitailler les îles Anglo-Normandes, seules entités du territoire britannique occupées pendant la seconde guerre mondiale. Les Allemands vont très vite transformer Saint-Malo et ses environs en véritable forteresse avec en particulier deux places fortes essentielles, le fort de la cité d'Alet, à Saint-Servan et l'île de Cézembre. Et entre ces deux bastions, il y a la vieille ville médiévale entourée par la mer, avec son lacis de ruelles, l'Intra Muros, ceinturée par de magnifiques remparts.

Saint-Malo était une cible inévitable


Après le débarquement Allié et au moment de la libération, pour Saint-Malo, d'un côté il y avait les Allemands, qui ne voulaient pas lâcher la place. Hitler, le 4 août avait donné l'ordre au colonel von Aulock, commandant de la garnison allemande, de se "battre jusqu'au dernier homme, jusqu'à la dernière pierre. Il n'y a pas de ville historique qui tienne". De l'autre côté, l'armée américaine, voulait nettoyer la ville, pour ne pas permettre de "poche de résistance" comme il y en eut ailleurs, Saint-Nazaire, Lorient, Royan... Au final entre ces deux positions, la ville va subir un siège de dix jours, des bombardements sans discontinuer qui vont réduire la ville en cendres. Il faut dire aussi que l'ampleur du désastre s'explique par la densité des constructions anciennes à l'intérieur des remparts.



La destruction de la ville, une erreur des Alliés ?


La question est toujours posée. Les Américains, dit-on aujourd'hui, en bombardant la ville auraient confondu la cité d'Alet, qui abritait le siège du commandement allemand, et l'Intra Muros. Alors que la vieille ville n'abritait que 150 soldats et 1 500 civils, ils pensaient qu'il y avait une garnison de 10 000 hommes. On peut dire aussi que les Etats-Unis ont utilisé des moyens disproportionnés pour faire capituler l'occupant allemand à Saint-Malo. Durant dix jours la ville s'est retrouvée sous un véritable déluge de feu. Du napalm a même été utilisé lors des bombardements de Cézembre, et ça c'était une première dans l'histoire.

Le 14 août 1944, 80% de la cité historique est à terre ! Soit 683 propriétés détruites sur 865. Le 17 août, la ville est libérée.

Un reportage issue de l'Ina sur la Libération de Saint-Malo : "Les villes martyres"


avec le témoignage de Raymond Perrussel, agent de renseignement, incorporé par l'Armée US en 1944.


Le reportage à Saint-Malo (35) d'Isabelle Rettig, Thierry Bréhier et Pascal Nau


Interviews :
- Pierre Demalvilain, ancien résistant
- Jean-Yves Le Drian, Ministre de la Défense

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