GAD : le sort de l'entreprise aux mains du tribunal

Sans surprise, la direction de Gad a confirmé ce matin qu'elle entamait une procédure de liquidation judiciaire. Le sort de l'entreprise est désormais aux mains du tribunal de commerce de Rennes. Un dossier difficile à défendre, en l'absence de repreneur déclaré.

C'était attendu. Ce matin, la direction des abattoirs Gad a annoncé lors de son comité d'entreprise qu'elle entamait une procédure de liquidation judiciaire. Confrontée à d'importants problèmes de trésorerie, l'entreprise est à bout de souffle. Les abattoirs GAD emploient 950 personnes sur le site de Josselin, dans le Morbihan.

L'avenir des abattoirs est désormais entre les mains du tribunal de commerce de Rennes (35). Mais sans repreneur, il ne sera pas possible de poursuivre l'activité.


La piste Intermarché


"Seul un adossement à un acteur français ou étranger de la filière peut permettre de pérenniser l'activité de Gad. La direction travaille à la mise en oeuvre de toute solution structurante", ajoute le texte.

Tous les espoirs des salariés se tournent vers le groupe Intermarché, désigné comme sauveur potentiel. Mais Intermarché n'a pas confirmé son intention de reprendre les abattoirs, se contentant de déclarer "étudier le dossier"

"Intermarché a déjà dit son intérêt pour l'outil, maintenant on ne pourra être rassuré que quand on aura l'offre concrète. C'est notre seul espoir", a rappelé Annick Le Guével, déléguée CFDT. "On espère maintenant qu'une offre de reprise sera faite au plus vite" pour que "l'avenir de tous les salariés soit assuré", a-t-elle poursuivi.

Prochain rendez-vous décisif pour l'avenir de l'abattoir et de ses salariés: l'audience devant le tribunal de commerce, dont la date reste à définir mais probablement "dans les premiers jours de septembre", selon Patrick Piguel, délégué CFDT.

Le temps presse


"Le temps se raccourcit de jour en jour. Il faut qu'Intermarché se dépêche de faire une offre", a insisté M. Piguel vendredi à la mi-journée. Car pour que le tribunal puisse prononcer une liquidation judiciaire avec poursuite de l'activité, il faut qu'un repreneur ait déposé un dossier avant l'audience.

"Sinon, le tribunal prononcera une liquidation immédiate", s'est alarmé Mme Le Guével.

Déjà en proie à des difficultés de trésorerie, Gad avait été placé en redressement judiciaire en février 2013. En octobre dernier, la justice avait validé un plan de continuation, entérinant la suppression de plus de 800 postes, principalement dans l'abattoir de Lampaul-Guimiliau (Finistère).

"J'espère que ça se passera bien. Je n'ai vraiment pas envie de revivre ça une deuxième fois" en l'espace d'un an, a confié Jean-Marc Détivelle, délégué FO du site de Lampaul.



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