La réplique de l'Hermione, bâtiment sur lequel Lafayette vint en renfort de la guerre d'indépendance américaine, lancée en septembre dernier à Rochefort poursuit sa remontée vers Brest. Après l'escale très remarquée de Bordeaux il s'agit maintenant d'entraîner très sérieusement l'équipage.

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Un équipage aguerri

Il n'est pas si simple de manoeuvrer une frégate de 65 mètres de long qui peut envoyer jusqu'à 2.200 m² de voiles. Peu d'hommes sont préparés à naviguer sur un trois-mâts à gréement carré. Surtout que peu de bâtiments ressemblent aujourd'hui à cette frégate conçue par les meilleurs chantiers navals de Louis XVI dix ans avant la Révolution Française.

Aujourd'hui, le commandement de l'Hermione a été confié à Yann CARIOU ex-commandant de la Marine Nationale sur les navires-école l'Etoile et La Belle Poule, des Goélettes à huniers aux manoeuvres comparables. Autour de lui une quinzaine de professionnels dont 3 ont servis la Marine Nationale . Et parmi eux : le cuisinier ! On ne part pas pour l'Amérique sans biscuit.

Manoeuvres délicates

Aux officiers salariés de l'Association Hermione-La Fayette s'ajoutent 54 bénévoles. Moyenne d'âge 25 ans.
Depuis le 8 septembre ce sont donc 72 volontaires dont un tiers de femmes qui procèdent à des essais en mer. Car avant la grande traversée de l'Atlantique sur les traces de Lafayette tout ce monde est sur le pont pour acquérir réflexes et rapidité d'exécution des ordres.

Pas simple en effet d'envoyer trois étages de voile jusque dans les hunes. Il faut de la technique, du muscle, et de la discipline. Sans parler du vertige ou du mal de mer.
A l'origine la frégate de la Royale embarquait jusqu'à 360 marins. Et l'Hermione a fini sa glorieuse carrière en sombrant sur une erreur de pilotage.

Pas de visite à bord

Partie de Bordeaux en début de semaine l'Hermione a levé l'ancre ce jeudi en baie de Douarnenez pour faire escale le soir même à Camaret.
Ce vendredi elle arrivera à Brest en fin d'après-midi mais en zone militaire.
L'objectif est de remplacer une partie des bénévoles. Chaque relève navigue 15 jours. Les brestois pourront la voir naviguer pendant trois semaines encore et entrer au port pour des relèves d'équipage chaque samedi.

Mais il n'y aura pas de visite avant le grand périple pour les États-Unis qui commencera en avril prochain.
C'est seulement à son retour des États-Unis au mois d'août qu'il sera possible de monter à bord


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