Pour la 13ème année, l'association FEA (formation éducation animation) et le Festival Taol Kurun à Quimperlé organisent un concours de haïkus, ces petits poèmes d'origine japonaise très courts faisant référence à la nature. 740 ont déjà été publiés en trois langues : breton, français et gallo !
1000 haïkus avant le 1er janvier 2015, c'est l'objectif de l'association FEA et du Festival Taol Kurun de Quimperlé, qui organisent le concours de haïkus, depuis 13 ans. Le site internet en comptabilise déjà 740 dont 306 en breton, une soixantaine en gallo et 364 en français.Qu'est-ce qu'un haiku ?
A l'origine, il s'agit d'un petit poème japonais de 17 syllabes, disposé en trois parties de 5/7/5 syllabes, qui doit obligatoirement faire référence à la nature, d'une manière ou d'une autre. On peut également y trouver une césure, après le premier ou après le deuxième vers. Il n'est pas interdit non plus d'y glisser un peu d'humour. Le tout doit être ramassé, dense, et fonctionner à la manière d'un flash ou d'un éclair. La personne écrivant des haïkus est appelée haijin.Haïku d'Alain Kervern
"La promesse est un cercle
et ton chant
les joies du ralliement."
"Une petite machine à rêver"
Présidente de la FEA, Fanny Chauffin s'enthousiasme pour cette "poésie populaire". "Tout le monde peut en faire, à tous les âges. C'est beaucoup moins élitiste que la poésie occidentale." Elle ajoute : "c'est une passion, comme un virus. Quand on a commencé à en faire, on n'arrive plus à s'arrêter." Elle note que le breton et le gallo se prêtent bien à l'exercice même si à chaque langue son propre rythme. Sur le site du concours, les trois langues se retrouvent à égalité.En gallo, par Marie Chiff'mine
"Coti par le vent,le ni dé ouéziaos s'evaille
yeu subllet turlute cor."
En breton par Alain Kervern
"Pa vez klewet kanaouennoù
e brezhoneg ganto
ar mechoù a strij."
"Pa vez klewet kanaouennoù
e brezhoneg ganto
ar mechoù a strij."