Ancien directeur d'une association d'aide à la personne, Patrick Méheust vit à Vannes et passe une bonne partie de son temps à éplucher les arrêts pris par la Cour de cassation. Une passion toute aussi insolite que le recueil "des perles des décisions de justice" qu'il publie chez Larousse.
Les juges de la Cour de cassation ne manquent vraiment pas d’humour. Ce constat, Patrick Meheust l'a fait après avoir épluché pendant dix ans les arrêts pris par cette haute instance juridique dans le cadre de conflits dans le monde du travail.Ce minutieux travail lui a ainsi permis de relever pas moins de 200 perles, toutes plus authentiques les unes que les autres et toutes plus drôles, incongrues, ubuesques, irrationnelles (la liste des qualificatifs est plutôt longue) les unes que les autres. Le tout a été compilé, titré par l'auteur, illustré pour en faire un ouvrage publié dans la collection "Les petits bêtisiers" chez Larousse.
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Intervenant : Patrick Méheust, collecteur de perles
/ Reportage : S. Izad - L. Benchiha
Morceaux choisis :
Gâchis de nourriture« Commets une faute lourde le salarié qui provoque l’arrêt des machines en procédant sur la première à une manipulation qui fausse ses réglages et en introduisant de la confiture dans la seconde. »
(Arrêt de la Cour de cassation sociale du 23 septembre 2009)
Le Fangio du supermarché
« La conduite à une vitesse excessive d’une balayeuse par un agent ce service ayant déjà fait l’objet de deux avertissements pour des faits de même nature constitue une faute grave. »
(Arrêt de la Cour de cassation sociale du 21 mai 2014)
Ambiance vestiaire
« Est fondé le licenciement d’une secrétaire d’une agence immobilière en contact avec la clientèle qui porte un survêtement. »
(Arrêt de la Cour de cassation sociale du 6 novembre 2001)
Abus de pouvoir manifeste !
« L’employeur peut imposer à une salariée de porter un soutien-gorge sous son chemisier transparent. »
(Arrêt de la Cour de cassation sociale du 22 juillet 1986)