Le match de foot qui opposait Redon à Bains-sur-Oust (Ille-et-Vilaine), au stade municipal de Redon samedi 1er octobre, a été le théâtre de violents affrontements dans les rangs des spectateurs. Deux personnes ont été blessées
"Ils n'ont pas compris que la MMA, ce n'est pas dans les stades de foot", s'agace le gendarme de Redon qui rappelle les faits.
Il est environ 20h30 lorsque le match, qui oppose en Régional 1 les joueurs du FCAV de Redon aux Cadets de Bains-sur-Oust, s'interrompt parce qu'un joueur de Redon sur le terrain est blessé. Les joueurs de Bains-sur-Oust sont alors menés 2-0.
Un enfant de 10 ans a reçu un coup de poing
Pendant l'arrêt de jeu lié à ce joueur à terre, deux hommes se précipitent sur des supporteurs de Bains-sur-Oust installés le long du terrain, à l'opposé du côté tribunes. Les deux hommes sont ensuite rejoints par une quinzaine d'individus, alcoolisés pour la plupart. Les coups de poing pleuvent. Deux blessés sont évacués: un jeune de 17 ans, licencié au club de Bain-sur-Oust , qui était là en spectateur, a eu la mâchoire fracturée, et un enfant de 10 ans a reçu un coup de poing.
"A l'origine, c'était une fête"
"Ce sont des gens extérieurs à nos deux clubs qui sont venus pour cogner" assure le président de Bain-sur-Oust, Charles Prioux. Les deux hommes qui ont d'abord fondu sur les supporteurs de Bains-sur Oust, avant d'être rejoints par d'autres, ont été identifiés par les clubs. Les gendarmes de Redon poursuivent leur enquête sur ces faits.
"On appelle au calme, le club de Redon et celui de Bains travaillent ensemble, main dans la main, pour que ça ne se reproduise plus", poursuit le responsable de Bains, qui réfute toute hypothèse de rivalité entre supporteurs des deux équipes.
Des enfants choqués
Le président bénévole du club de Bains-sur-Oust souligne que les deux clubs sont victimes de cette violence.
"Nous, on va gérer les petits, qui sont choqués. On a un entrainement mardi soir (le 4 octobre) et mercredi après-midi, et on a demandé aux parents de venir avec leur enfant pour échanger avec les familles sur ce qu'il s'est passé", précise Charles Prioux. Avant une conclusion, qui ressemble à une promesse qu'il se fait à lui-même: "Et on va repartir sur du foot".