Coût, aides, logement, travail : voici quatre idées reçues sur les migrants que vous pourrez balayer

De nombreuses idées reçues circulent lorsque l'on évoque la question des migrants, dans les conversations, réelles ou virtuelles. Certaines véhiculées par des partis politiques. Nous en avons retenues quatre : le logement, les allocations, le coût, le travail. Décryptage. 

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Le débat reste difficile sur la question des migrants, surtout depuis le démantèlement de la "jungle" de Calais. Plusieurs arguments reviennent dans les commentaires ou dans les paroles des opposants. Nous en avons sélectionnés quatre, afin de demêler l'info, de l'intox.

Logment : les migrants seraient mieux logés que les SDF


Les migrants ont accès aux places d'hébergement d'urgence, donc un lit, un repas, la possibilité de se laver, de rencontrer un médecin et un travailleur social. Les SDF français ont aussi ce droit. Ils peuvent également prétendre à un logement en HLM. Pas les migrants. Par ailleurs, les SDF peuvent toucher des aides sociales comme la couverture maladie et le RSA.

Les allocations


Les migrants profitent des aides, peut-on lire. En fait, les migrants ayant fait une demande d'asile bénéficient d'une allocation pour demandeur d'asile. C’est 6, 80 euros par jour pour une personne, 10,20 € pour un couple. Cette aide financière est versée, car pendant 9 mois, ils ne peuvent pas travailler, cette allocation peut être complétée par 4,20 euros par jour si les migrants n'accèdent à aucune place d'hébergement.

Seuls les réfugiés politiques peuvent bénéficier des droits sociaux, type allocation familiale, CMU…car ils tombent dans le droit commun.  

Les migrants coûtent cher


Le coût de la politique d'asile de la France est important. Selon la Cour des comptes, la facture s’élevait à 900 millions d'euros en 2013, contre 626 millions en 2009. Cette somme englobe les coûts directs (hébergement, instruction des dossiers) ou les coûts indirects (santé, scolarité). 

Autre élément mis en lumière par la Cour des comptes, le coût des déboutés du droit d’asile. Bien qu'obligés par la loi à quitter la France, ils ne seraient que 1% à le faire. Cela coûterait environ 1 milliard d'euros, par an, d’après la Cour des comptes.

Les migrants prennent le travail des Français


Le droit concernant les travailleurs immigrés s’est durci. Les demandeurs d’asile dont la première demande est en cours d’examen, ne peuvent pas travailler tout de suite. Après neuf mois, ils peuvent solliciter une autorisation de travail. Elle est délivrée et renouvelée par la préfecture. Mais ils ne peuvent pas travailler dans n’importe quel secteur. Ils ne peuvent prétendre qu’à des emplois dans des secteurs en tension.

En Bretagne, par exemple, ils peuvent postuler dans l’agroalimentaire, dans la métallurgie ou encore dans le bâtiment. Rien qu’en Ille-et-Vilaine, il y a entre 3 et 4000 postes à pourvoir dans ces secteurs en tension… à condition d’avoir les diplômes évidemment.


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