Malgré les vagues de chaleur, la récolte de blé tendre est en nette progression par rapport à l'an dernier. La Bretagne fait partie des bons élèves.
"Selon les estimations au 1er juillet 2019, la production de blé tendre atteindrait 37 millions de tonnes. Elle augmenterait sur un an (+8,5 %) et par rapport à la moyenne 2014-2018 (+3,6%)", a déclaré Agreste, service statistiques du ministère, dans une note publiée mercredi. Le rendement du blé tendre est estimé à 73,7 quintaux par hectare (+3,9 q/ha par rapport à 2018), supérieur de 5% à la moyenne 2014-2018.En revanche, la récolte de blé dur, destiné à la fabrication de pâtes alimentaires et de semoule, subit une chute de 18,6 % en un an, sous l'effet du recul des surfaces. La sole de maïs-grain (y compris semences) est estimée à 1,5 million d'hectares, soit 100 000 hectares de plus qu'en 2018, mais est en léger recul par rapport à la moyenne des cinq dernières années (-1,8 %).
La production d'orges progresserait également à 12,1 millions de tonnes (+1,4 Mt sur un an), grâce à un rendement estimé en hausse, à 65,9 q/ha et une hausse des surfaces par rapport à 2018.
Du côté des oléagineux, les surfaces de colza régressent de 25,7%, à 1,2 million d'hectares, entraînant un fort recul de la production, estimée à 3,6 Mt (-26,9 % sur un an et -28,4% par rapport à la moyenne 2014-2018) du fait des conditions de culture difficiles.
Rendements en hausse en Bretagne
Tous ces reculs de surfaces profitent au blé tendre qui voit ses surfaces progresser de 2,7 %, selon Agreste. Les rendements sont estimés en nette progression dans les régions Franche-Comté et en Bretagne (+11,9 q/ha et +10,8 q/ha en un an), et en augmentation plus modérée dans les régions Picardie et Centre (respectivement +4,7 q/ha et +2,5 q/ha).
En revanche, trois régions "affichent une régression de leurs rendements sur un an dont l'Auvergne (-6,7 q/ha)", selon Agreste.
La production de protéagineux serait en augmentation de 16,9 %, sous l'effet d'une hausse combinée des surfaces et des rendements, indique par ailleurs Agreste.
Enfin, conséquence de la crise traversée par l'industrie du sucre, les surfaces de betteraves industrielles "seraient en baisse de 7,2 %" sur un an à 451.000 hectares.