La Bretagne se situe au second rang en France, des régions les moins inégalitaires en termes de revenus, derrière les Pays de la Loire. C'est encore la région, où le taux de pauvreté est le plus faible (11%). Au regard de ces données, une étude Insee s'intéresse à l'impact des prestations sociales.
Selon une étude Insee publiée ce jour, la Bretagne figure au deuxième rang des régions françaises les moins inégalitaires en termes de revenus, indépendamment des prestations sociales perçues. C'est à dire que les différences de revenus entre les personnes les plus aisées et les plus modestes sont les moins prononcées. La région, est celle en France aussi, où le taux de pauvreté est le plus faibles (10,8%), soit 3,9 points en dessous de la moyenne en France métropolitaine. Une plus faible pauvreté qui s'explique notamment par moins de bas revenus, un taux de chômage plus faible, et un taux d'activité féminin plus élevé qu'ailleurs.
Les prestations sociales et impôts réduisent moins les inégalités qu'ailleurs
L'étude révèle que les prestations sociales et les impôts réduisent ces inégalités, mais plutôt moins qu'ailleurs. Les transferts sociaux et fiscaux réduisent de plus d'un quart (28%) les inégalités en Bretagne (il s'agit du rapport, entre les 10% les plus aisés et les 10% les plus modestes, avant et après prestations). Mais c'est en Bretagne que "ces transferts jouent le moins", en effet en France métropolitaine, ils permettent de réduire les inégalités de 40%.
Des prestations sociales qui jouent en particulier pour les foyers les plus modestes en Bretagne, puisque pour eux, les 10% de ménages aux revenus les plus faibles, elles représentent plus du tiers de leurs revenus (37%).
Un poids plus importants des retraités et des non salariés
La région se caractérise aussi par une proportion non négligeable de revenus d'activité non salariée, ce qui s'explique par une part des retraités et des indépendants, supérieures aux autres régions françaises.
Selon l'étude Insee, "Ainsi, la région concentre dans son ensemble relativement peu de bas revenus et peu d’inégalités. Les prestations sociales y sont plus limitées et les retraites et revenus d’activités non salariées plus importants. La distribution des revenus et le poids des inégalités sont cependant très divers selon les territoires."
Situation contrastée selon les territoires
En regardant de plus près ces territoires bretons, on constate donc des situations très contrastées. Les pôles urbains concentrent les inégalités, avec des revenus déclarés de la population la plus riche, 4 à 5,9 fois supérieurs, que ceux des plus pauvres. ce qui vaut en particulier pour Rennes et Brest, où la mixité sociale est importante.
Le littoral breton attire lui plutôt les retraités aisés, des territoires marqués donc par une part importante de pensions, retraites, rentes et des revenus du patrimoine. Les revenus y sont ainsi légèrement supérieurs à la moyenne bretonne.
Sinon l’espace périurbain accueille des salariés aux revenus confortables, des familles de couples bi-actifs, les taux de pauvreté y sont d'ailleurs très faibles, de l'ordre de 6 à 8%. Dans les zones intermédiaires, entre péri-urbaine et rurales, la population y est aussi plutôt familiale, avec des revenus plus modestes, que dans les zones péri-urbaines. A noter enfin que dans les zones à dominante rurale, les prestations sociales atténuent les situations de pauvreté.
Le récit en images de Séverine Breton
