Le cirque Bouglione fête cette année ses 170 ans d'existence. Pour son anniversaire, la famille a décidé de reprendre la route. Personnel, nourriture et animaux représentent des frais considérables.
Le cirque Bouglione fête cette année ses 170 ans d'existence. Pour l'occasion, la troupe a décidé de reprendre la route. Les fauves ou les acrobates font toujours briller les yeux des enfants et des plus grands. Au-delà du spectacle, personnel, nourriture et animaux représentent des frais considérables pour un secteur en pleine mutation.
De lourds coûts
Pour nourrir les sept tigres de la troupe, il faut compter pas moins de 350 kg de viande par jour, un ouvrier à temps plein, du matériel. Au total, sans compter les soins, la facture s'élève à environ 300 euros euros par jour. Quelque 140 personnes travaillent quotidiennement pour assurer le spectacle. Toutes dépenses confondues, le cirque Bouglione débourse quotidiennement près de 30 000 euros.![](https://assets.webservices.francetelevisions.fr/v1/assets/images/cb/c7/54/cbc75462-8257-462c-96d2-feb67be7ff80.jpg)
Reportage : G. Raoult et V. Chopin.
Interviews :
- Alfred Beautour, dresseur de tigre ;
- Francesco Bouglione ;
- José, spectateur ;
- Élodie, spectatrice ;
- Francesco Bouglione.
Un secteur en mutation
Depuis les années 1980, le nombre d'écoles de cirque a explosé, ce qui explique sans doute l'apparition d'une nouvelle forme d'art circassien, le "nouveau cirque". Cela a bouleversé le secteur de cet art vivant : ajourd'hui, cette nouvelle tendance regroupe 52 % des 431 compagnies de cirque recensées en France, selon Gwénola David-Gibert, chargée de préfiguration au Centre national du Théâtre, et auteur des Arts du cirque : logiques et enjeux économiques.Le prix est également un critère important. Par exemple, pour une compagnie de cirque contemporain proposant un spectacle pluridisciplinaire avec six artistes, le coût total sans chapiteau pour l'organisateur est de 17 726 euros. Avec chapiteau, la facture augmente de plus de 60 %, s'établissant à 28 875 euros. Cela explique donc que le chapiteau ait tendance à décliner : aujourd'hui, selon un rapport du ministère de la Culture, moins d'une compagnie sur quatre en possède un.