Le Collectif des maires anti-pesticides a saisi ce mardi 17 novembre le Conseil constitutionnel lui demandant de revenir sur la loi autorisant la réintroduction temporaire des néonicotinoïdes pour la betterave sucrière. Il évoque pour cela une régression du droit de l’environnement.
Après les députés de quatre groupes parlementaires, puis l’Union nationale de l’apiculture française, le Collectif des maires anti-pesticides a déposé un recours ce mardi au Conseil constitutionnel contre la loi autorisant la réintroduction temporaire des néonicotinoïdes.
COMMUNIQUE DE PRESSE
— Daniel Cueff (@DanielCueff) November 18, 2020
18 novembre 2020
Le Collectif des Maires anti-pesticides...ouvre une « porte étroite » du Conseil constitutionnel !#neonicotinoides pic.twitter.com/afMrYJP0Ia
Adoptée en urgence début novembre par l’Assemblée nationale et le Sénat, cette loi permet aux producteurs de betteraves d’utiliser jusqu’en 2023 des semences traitées avec des pesticides de la famille des néonicotinoïdes pourtant interdits depuis 2018. L’objectif était de soutenir la filière touchées ces dernières années par une baisse de rendement des récoltes de betteraves due à une maladie transmise par un puceron.
Cette dérogation, Daniel Cueff, ancien maire de Langouët, aujourd’hui président du Collectif des Maire anti-pesticides, la dénonce. Fer de lance dans la lutte contre les pesticides, il s’était fait remarquer pour avoir été le premier à prendre un arrêté pour en interdire l’usage trop près des habitations de sa commune.
Invité du journal de France 3 Bretagne ce jeudi 19 novembre, sa crainte est que l’exception devienne règle. "Nous pensons qu’il y a régression du droit de l’environnement, et c’est interdit constitutionnellement", dénonçe-t-il avant de poursuivre, "en 2018 ça a été interdit parce que c’était très dangereux, revenir dessus, ça veut dire qu’on n’a pas aidé les agriculteurs à trouver d’autres solutions".