L'opérateur français de transports Transdev, contrôlé par la Caisse des dépôts, devrait pouvoir faire circuler des trains de voyageurs en France. Il a annoncé vendredi avoir obtenu le certificat de sécurité ferroviaire qui l'y autorise.
"Transdev est maintenant en capacité d'opérer des lignes régionales, dès lors que la loi autorisera l'ouverture à la concurrence", souligne le groupe dans un communiqué transmis à l'AFP.
C'est concrètement sa filiale CFTA (La Société générale de chemins de fer et de transports automobiles) qui a obtenu le précieux certificat. Elle exploite déjà deux lignes ferroviaires en Bretagne (Guingamp-Carhaix et Guingamp-Paimpol) - en sous-traitance de la SNCF.
"L'obtention, par CFTA, du certificat de sécurité, donne désormais à Transdev une indépendance lui permettant d'exploiter pleinement, sous sa seule responsabilité, des services sur le Réseau ferré national", relève le groupe, filiale à 70 % de la Caisse des dépôts et 30% de spécialiste du traitement des eaux et des déchets Veolia.
"Acteur alternatif"
Transdev "se positionne clairement comme l'acteur alternatif majeur dans le cadre de l'ouverture à la concurrence" des chemins de fer français et compte "répondre aux appels d'offres qui seront organisés dès 2019", indique-t-il dans son communiqué.
Le groupe est également candidat pour exploiter la future liaison CDG Express entre Paris et l'aéroport Paris-Charles de Gaulle.
Le "quatrième paquet ferroviaire" européen, adopté en décembre 2016, rend obligatoire l'ouverture à la concurrence du transport ferroviaire de voyageurs entre décembre 2019 et décembre 2023 pour les services conventionnés (TER et "trains d'équilibre du territoire", grandes lignes classiques) et à partir du décembre 2020 pour les services non conventionnés (TGV).