Plusieurs personnes soupçonnées de pêche illégale, de revente à des restaurateurs, et de travail au noir ont été interpellées, ce mardi, à Plérin et à Saint-Brieuc (22). Le trafic porterait sur plusieurs centaines de milliers d’euros.
Le 14 juin 2016, les gendarmes de Saint-Brieuc (22) ont interpellé un couple de pêcheurs professionnels de Saint-Quay-Portrieux. Ils sont soupçonnés de pêcher massivement et illégalement des espèces protégées, et de revendre de manière frauduleuse le produit des pêches à des intermédiaires, de commerçants et des restaurateurs des Côtes-d'Armor.
Deux personnes, employées illégalement par le couple, deux intermédiaires et une restauratrice ont également été interpellés.
Perquisitions
Au total, plus de 650 kg de coquilles Saint Jacques, 139 ormeaux dont 76 sous la taille réglementaire, et 9 roussettes sont découverts dans les domiciles et commerces perquisitionnés.Trois bateaux, trois véhicules et du matériel de pêche et de plongée ont été saisis au titre des avoirs criminels, pour une valeur totale de 134 000 euros. Un fonds de commerce et un immeuble, estimés à 254 000 euros, ont également été saisis. Plusieurs commerçants et restaurateurs seront entendus dans les jours à venir.
L'enquête avait commencé en octobre 2015
Il y a 18 mois, la brigade de recherches de Saint-Brieuc ouvre une enquête pour préciser des soupçons portant sur du travail dissimulé dans le milieu de la pêche professionnelle. L'investigation montre par la suite qu'un couple a recours au travail dissimulé en employant deux autres pêcheurs sans déclarer leur activité.Par ailleurs, les mis en cause pêchent des coquillages protégés, soumis à une réglementation stricte, de manière intensive et en dehors de tout cadre légal. Ces produits de la mer, essentiellement des ormeaux et des coquilles Saint Jacques, sont ensuite revendus par le biais d'intermédiaires, de commerçants et de restaurateurs. En 5 mois, les suspects ont revendu 2,4 tonnes de noix de Saint Jacques et 600 kg d'ormeaux. La valeur marchande est estimée à plus de 500 000 euros.