Plusieurs opérations escargot sont organisées en Bretagne ce vendredi 18 mars par les agriculteurs pour dénoncer la hausse des prix du carburant. Elles sont suivies par des travailleurs du BTP et quelques routiers.
Ralentir la circulation pour protester contre la hausse des prix du carburant. C'est l'action que mènent de nombreux agriculteurs, ce vendredi 18 mars, en Bretagne.
La Fédération des entrepreneurs de travaux agricoles, forestiers et ruraux, en est à l’origine, mais ils sont aussi suivis par des agents du BTP, des routiers, des taxis et ambulanciers.
Mobilisation dans le Morbihan
Dans le Morbihan, ces opérations escargot ont lieu sur les axes Ploërmel-Vannes et Lorient-Nantes. Les cortèges d’engins agricoles étaient annoncés à partir de 8h30 aux départs de Landaul, Bohal et Arzal en direction du giratoire de Keranguen, sur la zone commerciale de Kerlann à l’Ouest de Vannes.
La circulation est également perturbée autour de Gouesnou, à l’entrée de Brest dans le Finistère.
Reconduction du mouvement
Dans les Côtes-d'Armor, 2 convois convergeaient ce matin vers le rond-point de Brézillet à Saint-Brieuc. Un cortège est parti à 6h30 de Plestan sur la N12 en direction de Saint-Brieuc.
En fin d'après-midi, certains manifestants BTP et travaux agricoles bloquaient toujours la N12 au niveau du Perray, provoquant des dizaines de km de bouchons sur la 2x2 voies et tout le réseau secondaire environnant.
Les organisateurs étaient dans la perspective de reconduire le mouvement ce samedi.
Halte à la station Total
La vingtaine de véhicules, camions et tracteurs a fait une halte à la station service Total de Coetmieux, ce qui a permis à la circulation de reprendre légèrement.
Dans le deuxième cortège, parti de Guingamp, d'autres professions sont mobilisées. On peut notamment y voir des taxis et des ambulanciers.
"Les entreprises en péril"
Tous demandent la même chose : le gel des taxes. "La flambée des prix du carburant met en péril l'ensemble des activités qui en consomme", dénonce Pierrick Philippot qui travaille à la fois dans le BTP et l'agriculture et exprime sa colère, ce vendredi, sur la route direction Saint-Brieuc.
Il s'apprête à exprimer ses revendications au député LR des Côtes-d'Armor Marc Le Fur : "nous souhaitons un carburant à 1,30€/L TTC pour maintenir l’emploi, et 0,80€/L pour le carburant GNR consommé par les entreprises de BTP, agriculteurs et entreprises de travaux agricoles".
S'il ne participe pas au mouvement, Julien Uguet, secrétaire général de la Confédération de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (Capeb) des Côtes-d'Armor, garde un "intérêt vigilant" dessus, "car cette mobilisation correspond aux exaspérations du terrain. Un certain nombre d’enseignes et d’industriels se refusent à s’engager sur les prix et les délais de livraison".