Alors que des températures négatives sont encore annoncées pour une bonne partie de la semaine, le département des Côtes-d'Armor vient d'être placé en "alerte grand froid" pour l'hébergement des sans-abri. Au total, vingt-deux départements sont concernés jusqu'à vendredi matin, au moins.
Neige et températures négatives sont encore annoncées sur le Nord et l'Est de la Bretagne pour les heures à venir. Une vague de froid qui, touche une bonne partie de la France, et a donc conduit le Ministère de la cohésion des territoires à déclencher le niveau d'alerte "Grand Froid" dans 22 départements. Cette nouvelle étape vise à ouvrir de nouvelles places d'hébergement pour les personnes sans-abris.- 5 à -10°C ressentis
Le département des Côtes-d'Armor est concerné par ce dispositif.
"Les conditions climatiques extrêmes augmentent les facteurs de risques pour la santé des personnes sans domicile et rendent nécessaire d'adapter l'aide apportée pendant les périodes de froid. En fonction des températures ressenties et de la situation locale, le préfet peut décider d'activer le plan Grand Froid dans son département", explique, dans un communiqué, le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard.
Ce niveau 1 du plan hivernal, dont le niveau 0 est déclenché du 1er novembre 2017 au 31 mars 2018, est décidé lorsque Météo France prévoit des températures ressenties comprises entre - 5° et -10°C. Dans les Côtes-d'Armor, le plan est, pour l'heure, mis en oeuvre jusqu'à vendredi 9 février 10 heures.
13 lits supplémentaires à Saint-Brieuc
Ce déclenchement de l'alerte entraîne, sur l'ensemble de la France métropolitaine, l'ouverture d'un millier de places d'hébergement d'urgence, en plus des 13.000 déjà ouvertes pour l'hiver: 649 places supplémentaires en Ile-de-France, dont 238 à Paris, et 409 dans les 14 autres départements concernés.
Selon le plan ORSEC élaboré par la préfecture des Côtes-d'Armor, 13 lits supplémentaires seraient ainsi mobilisés sur Saint-Brieuc.
Une maraude chaque jour
Ce niveau 1 implique également une surveillance accrue sur l'espace public. "De bi-hebdomadaires, nos maraudes vont devenir quotidiennes", explique Georges Henry, président de la Croix Rouge dans les Côtes-d'Armor. "Sur une maraude type, nous rencontrons 25 à 35 personnes. Combien dorment effectivement dehors ? Difficile d'y répondre, note encore Georges Henry. Cela varie d'une nuit à l'autre, certaines personnes s'hébergent les unes chez les autres, d'autres squattent. Ce qui est sûr, c'est que certains sans-abris refusent catégoriquement les places d'hébergement qui leur sont proposées. Nous ne pouvons pas l'y obliger sauf si elle se trouve en danger de mort."
A Saint-Brieuc, la Croix Rouge a donc revu ses plannings. Chaque maraude mobilise une demi-douzaine de bénévoles sachant qu'une quarantaine de personnes, au total, s'investissent dans l'association caritative. "Nous avons les moyens de faire face, jusqu'à la fin de la semaine, tant en terme de bonnes volontés que de stock de nourriture", rassure Georges Henry.