Harcèlement scolaire : Sylvain intervient dans les établissements scolaires bretons

Le Mayennais Sylvain Godfron victime de harcèlement scolaire a lancé l'association "Joue pas avec ma vie" lorsqu'il se rend compte que sa propre fille subit à son tour des violences à l'école. Plusieurs fois par mois, il se rend dans les établissements scolaires et passe en Bretagne en novembre.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
9 ans de harcèlement scolaire, c'est ce qu'a subi Sylvain Godfron aujourd'hui âgé de 43 ans. Ce Mayennais a décidé de lutter contre la violence à l'école et fondé l'association "Joue pas avec ma vie" Il intervient plusieurs fois par mois dans les collèges, lycées et écoles primaires de sa région, mais pas seulement. Après le lycée Saint-Charles à Saint-Brieuc, il s'apprête à débattre avec les collégiens des Sept-Îles à Perros-Guirrec. 

"J'avais envie de mourir tous les jours"

Sylvain a été victime de violences, d'abord verbales à l'âge de 7 ans. Cela durera 9 ans. "J'étais tout blond, tout maigre. On me disait "tas d'os, sale boche, tu vas mourir, on va te faire la peau. Je pensais que ça allait s'arrêter." Après les paroles viennent les coups, pendant les récréations. "C'était un jeu de me taper, de se mettre en cercle autour de moi et de me filer des coups. Je ne parlais pas beaucoup et je me suis toujours demandé si les adultes voyaient ce qu'il se passait ou pas, ou faisaient semblant de ne pas voir." A la maison, même couvert de bleus, il ment à sa mère en prétextant des blessures de foot ou de jeux. Elle a appris cette situation il y a 6 ans seulement. Sylvain se rappelle qu'à l'époque il a peur de la décevoir alors qu'elle travaille dur. C'est finalement le compagnon de cette dernière qui met le doigt sur cette violence et l'aide à s'en sortir. 

Joue pas avec ma vie

L'association arrive après un déclic, un choc. Sa propre fille alors âgée de 6 ans subit la même chose que lui. On lui casse ses lunettes, on lui déchire ses affaires. "Pour elle, cela s'est résolu assez vite, on a très vite parlé avec l'autre petite et les parents." Sylvain explique "Je n'ai plus envie que cela arrive à d'autres, moi ça m'a détruit. Et il n'est jamais trop tard" .

En 2013, il fonde "Joue pas avec ma vie" et propose d'intervenir pour débattre avec des élèves du primaire et du secondaire. Son projet n'est pas toujours très bien accueilli et il se rend compte que le sujet est tabou. Petit à petit, il parvient à convaincre. 13 bénévoles l'accompagnent désormais. L'association propose même des permanences téléphoniques.

Début octobre, il a rencontré les élèves de Saint-Charles a Saint-Brieuc, qu'il résume comme "un échange très fort, les enfants m'ont fait pleurer". Lorsqu'il intervient, il présente son parcours et leur demande surtout comment ils vont, comment ils voient le harcèlement scolaire. "C'est automatique, dans chaque classe, il y a au moins un harceleur." 

Pour soutenir et accompagner son discours, Sylvain a monté une exposition avec 42 photographies où il met en scène la violence en milieu scolaire. Cette dernière est pour l'instant installée au collège des Sept-Îles à Perros-Guirrec en attendant sa venue le 3 novembre prochain. Le collège a complété le dispositif en rajoutant des citations d'élèves sur la thématique et une boîte à questions qui serviront au débat avec Sylvain. Comme à chaque fois, il viendra rappeler aux élèves l'importance de la différence, et en "rajouter une couche sur la tolérance."


Ses interventions en Bretagne
Jeudi 3 et 4 novembre
- Lycée polyvalent Sacré-Coeur de Saint Brieuc, de 9h à 16h30

Jeudi 3 novembre
- Débat conférence adulte adolescent collège les Sept-Îles à Perros-Guirrec, à 18h

Lundi 21 novembre
- Lycée Chaptal de Saint-Brieuc, de 9h à 16h
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information