A Trébeurden, un OVNI sur l'eau, pour une nouvelle hôtellerie de luxe

C'est comme un OVNI posé sur l'eau. Anthenea, conçue à Trébeurden, est une "soucoupe marine", autonome et nomade, pour une expérience d'hôtellerie de luxe sur la mer. L'industrialisation doit débuter en 2020.

Pour Jean-Michel Ducancelle, l'architecte qui l'a conçue, c'est l'aboutissement d'une vie; pour ses promoteurs, une nouvelle façon de découvrir le monde à travers un habitat nomade en osmose avec la nature: Anthenea est une soucoupe marine qui vise l'hôtellerie de luxe.

Au bout du ponton dans le port de Trébeurden (Côtes d'Armor), le prototype d'Anthenea, dont la construction industrielle doit débuter en 2020, évoque un ovni blanc posé sur l'eau, comme une coquille refermée.
 

C'est comme un OVNI posé sur l'eau. Anthenea, conçue à Trébeurden, est une


Quand celle-ci s'ouvre, on y découvre un espace de vie confortable tout en rondeurs, avec de la hauteur et une vue à 360 degrés sur l'extérieur, mais aussi, sur un de ses flancs, une vue sous-marine, sous la ligne de flottaison.
               
Cerise sur le gâteau, le dôme de la soucoupe se soulève, dévoilant à l'étage un salon/solarium circulaire pouvant accueillir une dizaine de personnes assises avec vue panoramique.
 
 

Avec notre produit nomade, écolo, on arrive au bon moment

               
"La version qui va être fabriquée sera totalement autonome et rejettera uniquement de l'eau propre", assure Jacques-Antoine Cesbron, "l'industriel" du projet. "C'est un bateau pour les terriens, moins sensible au roulis ou au tangage, inchavirable et insubmersible" souligne-t-il.   
               
Bardée de panneaux solaires, la soucoupe a un diamètre de 9,40 m hors tout et la couronne qui l'entoure permet une "promenade périphérique de 30 mètres". L'habitat est évidemment connecté et répond au doigt et à l'oeil au smartphone.
               
"Aujourd'hui, les touristes veulent être coupés du monde, vivre des expériences uniques", constate Murielle Cherfel, l'une des trois associés.
               
Cette innovation "permet une immersion marine: ça n'existait pas", se félicite M. Cesbron. "Certains pays interdisent désormais les bungalows sur pilotis car ils posent problème sur les fonds marins. Nous, avec notre produit nomade, écolo, on arrive au bon moment", fait valoir Murielle Cherfel, ajoutant avoir reçu "des marques d'intérêt appuyées de la part de chaînes hôtelières pour des régions telles que l'Océan indien, la Floride, les Caraïbes, la Thaïlande...".
 

                La forme sphérique part de l'être humain

               
Si cet "habitat nomade" semble arriver à point nommé, voilà pourtant plus de 40 ans que Jean-Michel Ducancelle avait posé les bases d'Anthenea, sans jamais parvenir à concrétiser le projet.
               
Cet architecte naval a effectué ses premiers pas dans le métier sous la houlette de Antti Lovag (1920-2014), un éminent architecte d'origine hongroise spécialisé dans les maisons bulles. "Mon maître", dit de lui M. Ducancelle. Antti Lovag est notamment le père du "palais bulles", à Théoule-sur-mer, sur la Côte d'Azur.
               
"La forme sphérique part de l'être humain", avance le père d'Anthenea, évoquant Léonard de Vinci et son célèbre dessin "l'homme de Vitruve". En homme de l'art, il relève que "la forme sphérique permet d'obtenir le meilleur rapport poids/résistance.
 

Une vie durable en osmose avec la nature


"La première fois que j'y ai dormi, c'était à la fois la découverte du monde et un voyage à l'intérieur de soi-même (...), une exaltation la nuit quand les poissons viennent frôler la paroi, un profond sentiment de quiétude (...) A bord, on est aux confins de deux mondes, le sous-marin et le cosmos", philosophe l'architecte.

Techniquement, Anthenea produira suffisamment d'électricité pour se déplacer à la vitesse de 4 noeuds et "répondre aux normes de grand confort à bord, y compris la climatisation". Elle réunit "les conditions d'une vie durable en osmose avec la nature", sur terre ou sur l'eau, y compris dans des conditions climatiques extrêmes, voire sous la neige.
 

 

La fabrication à Lannion


"Vingt à trente soucoupes par an" seront fabriquées à Lannion, précise Jacques-Antoine Cesbron. Du Havre où elles seront acheminées, elles partiront vers des lieux secrets de la planète où des touristes pourront se dire: "+Je suis tout seul dans cet endroit privilégié et je ne pollue pas+ (...) C'est l'intimité dans l'immensité", résume Jacques-Antoine Cesbron.  

Le "rêve" a un coût: environ 500.000 euros l'unité livrée.
 
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