Le cochon à puce testé dans les Côtes-d'Armor

Bienvenue dans l'élevage de précision. A Plestan (22), une exploitation agricole expérimente un système-pilote, qui pourrait bien révolutionner la nutrition porcine. Une puce électronique à l'oreille des cochons permet de leur distribuer une alimentation sur mesure.

Une pucé electronique fixée à l'oreille. C'est à cela, entre autres, que ressemble le cochon connecté. Grâce à ce dispositif, l'éleveur peut surveiller l'animal en permanence et élaborer un élevage individualisé.

Première expérimentation en France

Chez Pierre Morfouace, éléveur à Plestan (22) et administrateur du Gouessant (la coopérative qui a mis au point le procédé), ce dispositif est expérimenté, pour la première fois en France, sur 16 porcs.

Des menus sur mesure

D'un côté, la boucle d'oreille électronique; de l'autre, un distributeur automatique d'aliment, lui-même équipé de compteurs et de capteurs qui mesurent les quantités distribuées à chaque animal.

Augmenter les revenus de l'éleveur

Le système est déjà utilisé au Canada et la coopérative Le Gouessant souhaite l'adapter à l'élevage français, où les porcs sont élevés en plus petite quantité dans de plus petites cases. L'objectif d'une alimentation de précision est d'éviter la suralimentation et d'assurer des animaux plus homogènes mais aussi et surtout d'améliorer le revenu des éleveurs.

"Les résultats des essais réalisés au Canada sont spectaculaires: 25% d'économie de protéines, ce qui correspond à un gain de 20 euros environ par tonne d'aliment et 40% de rejets azotés", explique Sébastien Courtois, animateur recherche et développement Porc du Gouessant.

Réduire les déjections animales

L'autre avantage, selon Pierre Morfouace, serait en effet environnemental. Dans son exploitation, il estime que les rejets peuvent être réduits de 20%.
Les données collectées au cours de cette expérimentation permettront de préciser les bénéfices exacts du dispositif. Pour sa part, l'éleveur costarmoricain a d'ores-et-déjà prévu de construire un nouveau bâtiment d'ici fin 2017 avec douze machines connectées.