Arrivé cet été à Rennes, Flavien Tait a pris son temps pour monter en puissance. Mais son premier but inscrit vendredi contre Nice arrive juste à temps, alors qu'il est sur le point de revenir à Angers, le club qui l'a vu percer, pour défendre ce mardi le titre des Bretons en Coupe de France.
Vendredi soir face à Nice, c'est lui qui est allé chercher à la 81e minute, d'une belle volée du pied gauche un rien opportuniste, le point du match nul qui maintient Rennes, solide 3e du championnat, dans la course aux places européennes.
"Ce n'est pas une libération, c'est surtout une satisfaction. Cela fait du bien", déclare-t-il. Après avoir enregistré une première passe décisive la semaine précédente pour le but de la victoire face à Nîmes, "je commence bien l'année 2020, c'est bien. Ça m'apporte beaucoup de confiance". "Nous, les joueurs offensifs, avons besoin de stats", ajoute le milieu de terrain qui n'en avait pas beaucoup à se mettre sous la dent depuis son arrivée.[#GOALSRFC]
— Stade Rennais F.C. (@staderennais) January 27, 2020
? Première réalisation pour Flavien #Tait en #RougeEtNoir face à #Nice. ?
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À Angers, où il a passé trois ans, il sortait d'une saison remarquée avec 5 buts et 9 passes décisives en 36 matches de championnat, qui avaient suscité l'intérêt d'autres clubs de Ligue 1, voire étrangers. À la recherche d'un joueur confirmé pour renforcer son couloir gauche, Rennes l'a fait venir pour quatre saisons et un transfert évalué à 9 millions d'euros.
"Un petit peu de temps"
Mais sous le maillot Rouge et Noir, sa première ligne de statistiques a été un carton rouge pour un coup de sang en première journée face à Montpellier. Entre suspension, blessure et prestations décevantes, il est resté en retrait jusqu'à cet hiver, avant de se hisser peu à peu au premier plan.
"Il était sur une pente ascendante depuis plusieurs semaines, elle se confirme. Je pense que c'est un cap qu'il a franchi. Que ce soit par son match (contre Nice), son volume, les déséquilibres qu'il a réussi à apporter. Et le fait d'être décisif va encore renforcer sa confiance", se réjouit l'entraîneur de Rennes, Julien Stéphan.
"Cela va dans le sens de ce qu'on pouvait imaginer, une intégration progressive et une montée en puissance", ajoute Stéphan, qui avait déjà vu Flavien Tait à l'oeuvre lorsqu'il faisait ses premières gammes d'entraîneur auprès des jeunes de Châteauroux à l'aube des années 2010.
"Je suis vraiment content pour lui qu'il ait pu marquer ce premier but vendredi. Mais les qualités, il ne les avait pas perdues, simplement il fallait lui donner un petit peu de temps", assure l'entraîneur.
Né à Longjumeau, en région parisienne, Flavien Tait, qui aura 27 ans dimanche, est passé par le centre de préformation de Castelmaurou (Haute-Garonne) avant de faire ses premiers pas professionnels à Châteauroux puis de gagner Angers en 2016.
Pour lui, Rennes représentait un nouveau pallier, "par rapport à l'engouement, par rapport aux résultats, par rapport à l'Europe... C'est totalement différent". Face au défi, il préfère garder la tête froide sur son bon début d'année 2020: "Je ne pense pas avoir franchi un cap, on ne peut pas dire ça après deux ou trois matches". Mais désormais, il devrait y en avoir d'autres.