Le ministre de l'agriculture plaide pour une solution collective dans la crise du porc plutôt qu'un affrontement entre les différents acteurs de la filière. Et réaffirme la stratégie du gouvernement : soutien du prix de 1,404 euros/kg et valorisation de la production française.
Le ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, s'est exprimé à 16h sur la crise de la filière porcine et l'absence de cotation ce matin au Marché du Porc Breton, à Plérin (22). Les industriels Cooperl et Bigard ont boycotté le marché ce matin, empêchant la vente d'environ 50 000 porcs.
"Deux opérateurs ont décidé de ne pas participer à cette cotation. J’ai eu dans la journée de mardi et aussi mercredi ces deux opérateurs pour discuter avec eux. Nous avons eu des discussions encore hier", a relaté Stéphane Le Foll. "La Cooperl m’a décrit une situation de difficulté avec notamment beaucoup de stockage de porcs dans les frigos. Quant à monsieur Bigard, il m’a indiqué ne plus vouloir participer au marché du porc breton mais il s’engage à maintenir ses achats à leur niveau actuel, soit 90 000 porcs par semaine", a-t-il ajouté.
« Ces deux opérateurs représentent environ 30% des achats du cadran », selon M. Le Foll.
Une solution collective
Le ministre appelle tous les acteurs de la filière - éleveurs, transformateurs, distributeurs - à se serrer les coudes pour trouver une solution collective plutôt que de se renvoyer la responsabilité de la crise. Selon lui, il n'y a plus de distorsion de concurrence avec l'Allemagne, comme par le passé.
"Depuis 2012, il y a égalité autour du SMIC horaire en terme de coûts (salaires + charges) entre la France et l'Allemagne", a-t-il relevé. Il a également rejeté la sur-transposition des normes environementales en France, exemples à l'appui.
Justifier la stratégie du gouvernement
Stéphane Le Foll s'est également employé à justifier la stratégie mise en place pour sortir de la crise : soutien du prix d'achat du porc à 1,404 euros/kg et valorisation de la production française sur les étals des grandes surfaces.