La manifestation contre la loi Travail a donné lieu à certains débordements, à Rennes. La mairie s'en remet à l'État.
Ce jeudi s'est déroulée une nouvelle manifestation contre la loi Travail, en marge de laquelle les vitrines de certains commerçants ont été taguées, et d'autres littéralement détruites.
Le groupe Giboire, sis dans le quartier du Colombier, a été l'une des plus touchées. À coups de pieds et de marteau, des personnes cagoulées ont détruit les baies vitrées de l'agence immobilière. "On a eu très peur, quand quelqu'un met des coups de marteau dans une vitrine et que vous êtes derrière, vous avez la trouille", commente Laurent Giboire, président du groupe éponyme. "Ce matin, les salariés ont repris le travail", ajoute-t-il.
Incompréhension
Plusieurs commerçants ont été victimes du même type de vandalisme et tous sont dépités. "Pourquoi cibler ces professions ? On a un vrai rôle dans la société. Je ne comprends pas, il faut m'expliquer", se désespère le président de Giboire.La mairie semble également impuissante et s'en remet à l'État. "La demande de la Ville de Rennes est très claire vis-à-vis de l'État : que les moyens de police soient renforcés, que les interventions de la police soient plus fortes, que les systèmes de renseignement sur ces gens soient accélérés", déclare Hubert Chardonnet, adjoint à la sécurité à la mairie de Rennes.
Face à ces dégradations, les commerçants appréhendent déjà la manifestation prévue mardi prochain.
Reportage : S. Breton / T. Bouilly / P. Nau