Denez Prigent : un passeur entre culture bretonne et musiques du XXIème siècle

Avec «Ul Liorzh Vuzhudus» (Le jardin enchanteur), Denez Prigent, bien enraciné dans la culture bretonne, élargit toujours son répertoire en s'inspirant de son ouverture au monde. Il n'avait plus sorti d'album depuis 2003 mais une fois encore il sait surprendre.

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Les Noirs Américains ont le Blues (qui veut dire que je t'aime), les Portugais le Fado (qui veut dire que c'est pas possible) et nous les Bretons avons la Gwerz (qui veut dire que ç'est triste).  Et pour chanter la gwerz nous avons Denez Prigent et son timbre de voix si personnel. Parce que la gwerz ça pleure la famine, la guerre, le désamour, c'est le spleen et la mort. Mais pas que... Vous êtes toujours-là ?

Le retour du maître de la gwerz

Ces complaintes, ces poésies en vers, sont d'abord intimement liées à la langue bretonne et sa culture. La gwerz c'est une tradition musicale en Bretagne depuis le Vème siècle. Et Denez Prigent représente la génération (avec d'autres comme Yann-Fanch Kemener ou Annie Ebrel) qui a non seulement continué de transmettre cette tradition encore très présente en centre Bretagne, en Pays bigouden comme autour de Poullaouen, mais qui sait la renouveler. Et c'est là que Denez Prigent se démarque.

D'abord il sait rendre populaire le genre auprès d'un public plus large en réussissant un coup de maître en 1992 : chanter la gwerz en breton et à capella devant le public des Trans Musicales de Rennes. Et la magie de son chant emporte l'ovation.

Le chanteur est aussi un poète breton

Son premier CD est un succès. Mais dès l'album suivant, il prend le risque de mêler son chant aux musiques électroniques et depuis n'a de cesse de marier sa culture à celles d'autres horizons, de mêler sa musique à d'autres traditions, d'autres instruments et de rencontrer des musiciens.

Et puis il y a l'écriture. Lui qui a abandonné rapidement une carrière de professeur de breton pour se consacrer à l'aventure artistique prend plaisir à l'écriture de nouvelles histoires. A la sortie de l'album Denez Prigent explique à notre confrère Jean-Claude Demari (rfi Musique) que s'il a tant tardé à enregistrer ce 7ème album c'est pour se consacrer pleinement à l'écriture, ne pas couper son inspiration. Il se rappelle que c'est sa grand-mère qui l'a initié à l'amour du breton : "J’ai aussitôt associé cette langue aux paysages préservés et sauvages de la côte, à ses roches découpées. Le breton est une musique, avec des notes."
Denez Prigent en concert le 28 juillet 2015 /An Taol Lagad sur France 3 Bretagne

Un nouvel album ouvert au monde

Avec «Ul Liorzh Vuzhudus» (Le jardin enchanteur). Denez Prigent démontre son ouverture en s'inspirant de beaucoup d'autres musiques du monde et en s'entourant de musiciens issus d'autres traditions. Son site Internet présente son album avec ces mots :

"Place à une musique-mosaïque luxuriante et solaire où les thèmes celtiques, grecs, slaves, tziganes et yiddish s’entrelacent et les instruments se relayent. Dans une danse Fisel, le cajon andalou, le violon manouche et la guitare en open-tuning fusionnent. Puis dans une Gwerz aux accents orientaux, le duduk arménien, le subois, le whistle irlandais s’harmonisent ...
Denez joue avec brio de divers styles de chants traditionnels: Gwerz, marches, danse Plin, danse Fisel, Andro, en les déstructurant pour les amener là où on ne s'y attend pas."


Dans l'interview qu'il a donné sur France 3 Bretagne il raconte comment il choisit ses musiciens et aussi comment il s'est lancé dans un CD quatre titres avec le beatmaker James Digguer qui sortira le 18 décembre.
Denez Prigent interview Eric Pinault

Dans un monde qui se virtualise, les concerts sont des lieux importants de communion et de rencontre avec les artistes qu'on aime"


Le 9 décembre il donnera un concert à l'Alhambra à Paris avant d'entamer la tournée des nuits de la Bretagne en janvier.

Son actualité :

  •  - La sortie le 20 novembre dernier d'un coffret en édition limitée à 4000 exemplaires de son dernier album "An enchanting garden" incluant un CD 4 titres composés avec le musicien hip hop James Digger (dont un titre avec le rapper Masta Ace)


- Le 18 décembre, la sortie d'un double vinyl en édition limitée à 500 exemplaires




 

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