Entre l’Aber Wrac’h et Camaret, rencontre avec un marin hors du commun : Gildas Morvan

Certains navigateurs sont taiseux. Gildas Morvan est tout le contraire. Il aime rire et raconter sa passion pour la mer, la course au large, sa famille et l’attachement à son territoire.

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Gildas Morvan, c'est un grand marin, par la taille, 1,96m et par son très beau palmarès.  Deux préparations olympiques, dont une participation aux JO en 1996 à Atlanta, une Coupe de l'America en 1995 avec Marc Pajot, 22 participations à la Solitaire du Figaro, avec 4 podiums et 6 victoires d'étape, 4 titres de champion de France de course au large en solitaire, une victoire dans la Transat ag2r en 2012, une première place sur la Transat BPE en solo, une deuxième place en Class40 sur la Route du Rhum.
Gildas Morvan a marqué l’histoire de la course au large.

Pour rencontrer ce marin, il faut partir vers le Finistère et se munir d’une bonne dose d’énergie pour le suivre !

Né en Afrique du Sud à Pétoria, Gildas a vécu toute son enfance à Brest. Sa famille, du côté de sa mère, est installée à Camaret, sa ville de cœur. Aujourd’hui installé à l’Aber Wrac’h, Gildas se dit qu'il n’est  pas là par hasard. Il se souvient que lorsqu’il était jeune, il naviguait sur les bateaux du Père Jaouen Le Bel Espoir et le Rara-Avis basés à l'Aber Wrac'h. C’est un endroit magique et un terrain de jeux incroyable pour naviguer.

C’est presque l’endroit le plus beau au monde avec Camaret. Mon cœur balance entre l’Aber Wrac’h et Camaret

Gildas Morvan

Père de trois garçons, tous passionnés par la mer et la voile, Gildas ne les a jamais poussés à choisir cette discipline. « C’est naturellement qu’ils se sont retrouvés sur des bateaux ». 

Cette année Gaston, son fils ainé  vient d’entrer dans la cour des grands, en se classant septième du général et premier bizuth de la Solitaire du Figaro. Léon et Paul, quant à eux viennent de rejoindre le pôle France de Voile de Brest et La Rochelle.

Je suis heureux, ce sont des garçons bien éduqués, polis, fair-play et sportifs. J’adore les regarder naviguer et naviguer avec eux. Sur l’eau, on partage une passion commune

Gildas Morvan

 

Deux question à Gildas Morvan

Gildas, qui t’a donné le virus de la voile ?

C'est mon grand-père. Il m’a emmené sur un vieux gréement, m’a montré la pêche au maquereau, la régate à Camaret. Ensuite à Brest, à l’école, je suis tombé sur 2 professeurs d’EPS passionnés et passionnants. Un qui m’a emmené vers le rugby. J’ai eu une vraie passion pour le rugby,  je l’ai encore aujour’hui. Dès que je peux, je vais voir les matchs de l’équipe de France. Le deuxième prof était fan de voile. Il m'a amené vers cette discipline.  Mon cœur a basculé vers la voile parce que j’en avais un peu marre de prendre des nions dans la figure et le lundi rentré tout amoché !

En fait, je voulais aller voir derrière l’horizon ce qu’il y avait…

Est-ce qu’il y a eu un épisode dans ta vie de marin qui t’a marqué plus que d’autre ?

Je me souviens de mes premières régates à Brest, le tour du Finistère à la voile, le tour de France à la voile avec Michel Desjoyeaux … Je me souviens d'un départ le soir de Port La forêt, là où habitaient ses parents, pour  une navigation vers La Rochelle.
La nuit tombe, je suis à la barre, je dis à Michel "qu’est-ce qui va se passer cette nuit ? "
Il me répond "tu te démerdes, je vais me coucher et tu ne me réveilles pas !"

J’ai passé la nuit à la  barre tout seul sous spi avec un Mich Desj qui me dit "j’ai confiance en toi, je vais dormir !"

Là j’ai compris que je n’étais plus qu’un "simple équipier" et que je pouvais être aussi le skipper du bateau. C’est ce qui m’a mis un coup de pied dans le cul et je pense que c’est ce qui a lancé ma carrière de navigateur….

                                                             (Propos recueillis par Lorène Bienvenu)


C’est en parcourant le pays des Abers qu’il aime tant que Marine Barnérias va comprendre ce qui nourrit la nature généreuse et volcanique de ce marin hors du commun.
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