Trésoreries fermées, rassemblements et manifestations : les agents des finances publiques étaient en grève ce lundi pour exprimer leur "ras-le-bol" face à ce qu'ils nomment la "destruction programmée" de leurs missions. Des agents, des élus, des citoyens se sont mobilisés un peu partout en Bretagne
"Le ministère des Comptes publics a prévu la suppression de 5.800 postes entre 2020 et 2022, dont 4.800 sur le périmètre de la DGFip, qui a déjà perdu 40.000 emplois depuis 2002 et devrait perdre un millier de trésoreries sur 1.600", selon l'intersyndicale Solidaires-CGT-FO-CFDT-CFTC.Parallèlement à la fermeture des trésoreries, le gouvernement prévoit de multiplier ce qu'il appelle des "points de contacts", qui ne seront plus des perceptions ou trésoreries mais des permanences périodiques.
Reconduction du mouvement
La Bretagne est concernée par la réorganisation. Dans le Finistère par exemple, le plan Darmanin « envisage la fermeture de la quasi-totalité des trésoreries et des centres des impôts du département » selon les syndicats.
Réunis en assemblée genérale à Chateaulin, 300 agents du département ont voté la poursuite de la grève et la poursuite du blocage demain à Brest et Quimper.
Le soutien des élus
Parmi les autres rassemblements dans la région, Lannion ou encore Auray où le centre des finances pourrait également fermer. Ses services seraient répartis à Vannes, Lorient et Pontivy. 300 personnes se sont mobilisées, avec comme la semaine dernière à Loudéac, le soutien des élus parmi lesquels Gérard Pillet, le maire de Pluvigner
Dans le département du Morbihan, la poursuite du mouvement a également été votée pour demain mardi.