"Faire de l'école inclusive l'école du 21e siècle", c’est le vœu affiché par le gouvernement. Dans les faits, les classes d'inclusion sont parfois surchargées, beaucoup d'enfants sont sur liste d'attente et les établissements scolaires pouvant les accueillir sont souvent éloignés de leurs domiciles.
À Concarneau, dans le Finistère, un collectif de parents se mobilise pour l'ouverture d'une classe Ulis en collège supplémentaire avec à leur tête les mères de deux jeunes autistes au parcours différents.
L’éloignement, un frein à la scolarité
Pour Christine Decker, la bonne nouvelle vient de tomber. Son fils Maël, autiste Asperger, vient d’obtenir une place en classe Ulis, c'est-à-dire d'inclusion scolaire, au collège de Concarneau où ils habitent. "Maël a des soucis pour le transport, la phobie du monde et de l'école. On avait vraiment besoin d'avoir une place ici tout près et le cas échéant aller le chercher quand ça ne va pas", explique-t-elle.
La fille de Stéphanie Sellin n'a pas eu cette chance. Alexia présente un déficit intellectuel et des troubles du comportement liés à une maladie génétique. Après avoir suivi une classe Ulis à l'école primaire, la jeune fille a dû intégrer un institut médico-éducatif. Le collège qui lui proposait une place en Ulis était trop éloigné.
Sentiment d’injustice
"Il y a quand même un sentiment d'injustice de se dire qu'elle n'a pas pu faire sa rentrée en Ulis comme elle le réclamait depuis deux ans parce que les moyens n'ont pas été mis en amont derrière", déplore Stéphanie Sellin.
Pour que de nouvelles familles ne se retrouvent pas dans la même impasse, les deux femmes ont lancé une pétition pour l'ouverture d'une 2e classe Ulis dans leur circonscription. Elle a déjà obtenu plus de 17 000 signatures.