Lors de son congrès à Brest, la FNSEA, premier syndicat agricole, a plaidé pour le maintien de la France dans l'Union européenne, à un mois de l'élection présidentielle.
La FNSEA reçoit ce jeudi plusieurs prétendants à l'Elysée pour parler de leurs solutions de sortie de crise mais aussi de leur vision de l'Europe et de la Politique agricole commune.
Le syndicat n'a pas caché mercredi que les programmes des candidats qui prônent une sortie de la France de l'Union européenne l'inquiètent. "C'est un triste anniversaire pour l'Union européenne que de fêter ses 60 ans au moment où la Grand-Bretagne quitte aujourd'hui même l'Union européenne", a commenté la vice-présidente de la FNSEA, Christiane Lambert.
"L'Europe ne fait plus rêver, pire même, elle inspire de la méfiance", a constaté Christiane Lambert lors de son discours de clôture. "Le Frexit est une voie sans issue, notre avenir est dans l'Europe", a-t-elle cependant déclaré sous les applaudissements de la salle. "Il est urgent de refonder le projet agricole européen", a-t-elle toutefois reconnu.
"Au-delà des 9 milliards d'euros qui viennent chaque année de la Politique agricole commune, (...) notre principal débouché pour les produits français, c'est l'Europe", a-t-elle rappelé.
Christiane Lambert s'est en outre demandé ce "que pèserait la France dans les négociations internationales face à l'Asie, l'Asean, au Mercosur, face aux Etats-Unis aujourd'hui? Nous serions bien trop petits. Donc, aujourd'hui la bonne dimension c'est l'Europe", a-t-elle assuré devant plus de 1 000 membres de la FNSEA présents.
L'avis de responsables agricoles bretons sur l'Europe