Gravir l'équivalent de la hauteur de l'Everest en grimpant les escaliers du Cours Dajot à Brest, soient 805 allers-retours en 12 heures et demie environ. C'est le défi de Joris Jacquard pour soutenir la recherche contre le cancer de l'enfant. IL va réitérer son défi sportif dans plusieurs villes de France.
Les cuisses commencent à chauffer, le cœur à accélérer, mais c’est pour la bonne cause. Depuis 7h, ce samedi matin, Joris Jacquard monte et descend les 80 marches entre le cours Dajot et le port de Brest. Ce coach sportif a calculé qu’à raison de 805 allers-retours dans la journée, il aura parcouru l’équivalent de l’altitude de l’Everest, soit 8 849 mètres. Il lui faudra 12h30, estime-t-il.
En haut, des marches, face à la mer, une urne attend les dons. Parce que si Joris s’est lancé ce "défi escaliers", c’est pour aider la fondation Gustave Roussy et la recherche contre le cancer de l'enfant.
Passés par là par hasard ou venus à dessein, les promeneurs s'arrêtent. Cette montée des marches ne laissent visiblement personne indifférent.
Des promeneurs bienfaiteurs
Loïc et Janine font partie de ces promeneurs touchés par la cause que défend Joris. Chacun d'eux a connu l'épreuve de la maladie d'un enfant dans son entourage, alors ils tiennent à faire un don.
La gorge serrée, Loïc "repense à quelqu'un qui a eu un cancer du cerveau". "Je connais des enfants malades qui s'en sont sortis, mais il y en a qui ne s'en sorte pas, témoigne-t-il. Je trouve le défi de Joris complètement fou."
Imperturbable, Joris, lui, continue ses allées et venues. Enfin, lors d'une pause, entre deux gorgées d'eau, il glisse : "Ça fait deux ans que je cours pour la campagne ‘guérir le cancer de l’enfant au XXIe Siècle’." Sportif de longue date, c'est la rencontre avec des parents qui ont perdu leur fils d'un cancer infantile, qui l'a décidé à se lancer dans cette course aux dons. En 2020, quatre défis lui ont permis de récolter 1600 €.
"Sans courage, on va moins loin, on craque"
A ses côtés, des Brestois touchés par la cause, l'accompagnent dans son parcours. A l'image de Lucas, 18 ans, tout sourire mais essoufflé par la course : "C'est important de donner du courage à Joris. Sans courage, on va moins loin, on craque. Et puis, c'est une cause qui touche tout le monde."
Postés le long des marches, il y a aussi ceux qui ne courent pas mais applaudissent à chaque passage de Joris.
Cet "Everest Run" en Bretagne était l'une des dernières étapes de Joris. Le trentenaire en effectue un par région. Il lui reste encore les DOM TOM, PACA et la Corse. De quoi faire chauffer les muscles et battre le cœur.