Une partie des agents de la subdivision des Phares et Balises de Brest était en grève mercredi pour protester contre la non-reconnaissance, selon eux, par leur administration d'une exposition à l'amiante.
"On sait depuis 2012 qu'on est exposés régulièrement dans le cadre de nos missions à des matériaux amiantés, que ce soit ici sur le site des Phares et Balises (de Brest, ndlr) ou sur les sites en mer, dans les phares", a expliqué Yann Guiheneuf, délégué CGT pour la Direction interrégionale de la mer (Dirm) Nord Atlantique-Manche Ouest, dont dépend le service des Phares et Balises de Brest.
Il mentionne notamment les phares d'Ar Men, de la Vieille et de la Jument, au large de la Bretagne. "Aujourd'hui, on nous propose, et c'est ce qui a déclenché un peu le mouvement, d'assister à un stage de formation pour intervenir sur des matériaux amiantés, donc c'est reconnaître la présence de ces matériaux amiantés et reconnaître qu'on intervient bien dessus et qu'on peut y être exposés", a-t-il poursuivi.
A la suite d'un décret de mai 2013 relatif à l'attribution d'une allocation spécifique de cessation anticipée d'activité à certains fonctionnaires et agents du ministère chargé de la mer, un arrêté a été pris le 9 août 2014 listant les fonctions et établissements permettant cette allocation.
La subdivision de Brest des Phares et Balises n'était pas mentionnée dans cette liste. "Le débat porte sur cette liste", a expliqué à l'AFP Véronique Manicacci, chef de la subdivision des Phares et Balises de Brest, précisant qu'elle était en cours de révision. Mais la CGT "remet en cause la manière dont cette liste est révisée", a réagi M. Guiheneuf.
Quelque 25 agents brestois étaient en grève, soit 70% du personnel concerné, selon M Guiheneuf et Mme Manicacci.