Son spectacle, "Asmara", retrace le parcours de ces mineurs qu'elle a rencontrés dans un camp à Paris.
Vingt minutes de danse, pour retracer des parcours de vie de plusieurs années... Des gestes, et des paires de chaussures pour symboliser le trajet de ces personnes mineures qui quittent leur pays pour migrer en Europe.
La Quimpéroise Fiona Houez présentait ce jeudi à l'Université de Bretagne Occidentale (Brest, Finistère) son spectacle, "Asmara", du nom de la capitale de l'Érythrée, petit pays de la Corne de l'Afrique.
Le résultat de presque une année de bénévolat réalisée auprès de migrants à Paris, dans le camp situé porte de la Chapelle.
La chaussure, symbole de dignité
"Dans ce camp, j'ai eu l'occasion de rencontrer beaucoup de mineurs réfugiés érythréens", explique Fiona Houez. "Je ne connaissais pas du tout ce pays. L'Érythrée, c'est le service militaire à vie, le pays le plus fermé au monde et où il y a un énorme exode des jeunes. Le plus jeune qu'on a rencontré avait 9 ans."Faute de pouvoir se rendre dans ce pays, la jeune Bretonne de 25 ans a retranscrit ces échanges en figures et pas de danse pour "pousser les gens à s'informer et à s'engager sur ce qu'il s'y passe".
Une trentaine d'étudiants de l'UBO a assisté à "Asmara".
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© France3 Bretagne/L.B.
Seuls accessoires de sa performance : des paires de chaussures. "Quand on est réfugié, la chaussure, c'est la chose la plus importante qui existe. C'est ce qui nous conduit, nous donne de l'espoir, nous fait marcher", poursuit Fiona Houez. "Elle est aussi une représentation sociale ; elle symbolise la dignité, des visages, des histoires..."
Les prochaines représentations d'"Asmara" sont prévues à Landeda (Finistère) lors du festival Horizon OpenSea début juin, puis en Écosse pendant le Edinburg International Festival en août.
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Montage: Richard Gurgand