Emmanuel Macron a salué jeudi dans le Finistère "l'engagement" et "les risques pris" par les sauveteurs en mer bénévoles, assurant que l'Etat allait pérenniser son aide financière à la Société nationale du sauvetage en mer (SNSM).
"Vous pouvez être fiers de votre boulot et de votre engagement!", a lancé le président en rencontrant les équipages de quatre canots de sauvetage rassemblés dans le port
de Camaret-sur-Mer, au second jour de sa visite en Bretagne. Il a annoncé que l'Etat avait décidé de pérenniser sa subvention à six millions d'euros par an, un chiffre qui inclue les deux millions versés exceptionnellement en 2017 en complément de la subvention de quatre millions.
Association de loi 1901, la SNSM est financée à 80% par des fonds publics (pour un budget de 30,9 millions d'euros), mais ses besoins augmentent car elle "doit renouveler sa flotte vieillissante", selon son président Xavier de la Gorce. La plupart de ses canots de sauvetage (450 en France) datent d'une trentaine d'années et doivent donc être remplacés, explique-t-il. Or, un navire neuf hauturier tout temps coûte plus d'un million d'euros.
7000 bénévoles
La SNSM a donc prévu d'augmenter de cinq à dix millions par an ses dépenses d'investissements, selon M. de la Gorce. Avec ses plus de 7.000 bénévoles, la SNSM a réalisé 7.600 interventions, porté secours à 9.000 personnes et soigné 19.000 autres sur les plages en 2017. "Nous sommes très attachés au bénévolat", a témoigné auprès de M. Macron, Claire Ferré, présidente de la station SNSM de Camaret-sur-Mer, à la pointe extrême de la Bretagne. "Nous ne demandons pas à être rémunérés mais à avoir une flotte en bon état qui nous permette de sauver un maximum de vie".
Collecte de dons
La SNSM organise samedi dans toute la France, en particulier dans ses 218 stations et sur la Seine à Paris, sa deuxième journée de mobilisation et de collecte de dons. En appelant particulièrement à la générosité les plaisanciers, qui représentent 80% des personnes secourues par l'association.