Les discothèques en pays bigouden auraient connu leur âge d'or, entre les années 60 et 80. Pour rendre l'ambiance de toute une époque, sur les pistes de danse, Vincent Le Gall et Sébastien Kerdranvat se sont lancés dans la réalisation d'un documentaire et cherchent des témoins.
Le Trou, à Loctudy, la première discothèque en pays bigouden, la Chaumière à Sainte Marine, le Penty à Penmarc'h, ou encore le Calao à Combrit des noms évocateurs pour ceux qui ont foulé ces pistes de danse. Ces lieux ont marqué toute une génération et incarné une vision de la fête très différente de celle d'aujourd'hui. À l'époque, la région recense une quinzaine d'établissements. Désormais, ils ne sont plus que cinq.Vincent Le Gall originaire de Loctudy et Sébastien Kerdranvat de Combrit, deux copains de lycée âgés de 27 ans ont décidé de rendre compte de cette atmosphère. Ils travaillent depuis décembre 2016 sur un projet documentaire, dédié aux folles nuits bigoudènes.
"Ils racontent ça avec passion et nostalgie"
Pour Vincent, le déclic se fait suite à la lecture de "L'épopée du rock en pays bigouden" écrit par Gilbert Cariou. L'auteur y évoque tous les endroits où les gens allaient danser.
Depuis toujours, les deux copains entendent aussi les histoires de leurs aînés. Un certain nombre de noms de discothèques ressort fréquemment. "C'est amusant de voir comment les anciennes générations sortaient, ils étaient plus insouciants, ils prenaient plus de liberté que nous, entassés dans des voitures à 8..." soulignent les deux garçons. Surtout "ils sortaient plus que maintenant en boîte de nuit. C'était LE lieu de rencontres, pour se faire des amis, trouver l'âme soeur...". À Combrit à une certaine époque, quatre établissements roulent non stop tout l'été, et affichent complet presque tous les soirs.
Un projet local, pour créer du lien
Les deux amis ont déjà commencé à filmer, à rencontrer les protagonistes, des patrons de boîte, au barman, en passant par les portiers. Les anciens gérants confient souvent que "tenir une boîte dans le temps c'était génial" mais que maintenant ils ne le feraient plus, à cause des contraintes autour du bruit, de la sécurité et des problèmes liés à la drogue.
Vincent et Sébastien réalisent le documentaire eux-mêmes, sur leur temps libre et affiche une volonté de proximité : "L'objectif ce n'est pas d'en faire un DVD. On veut que cela reste local. On souhaite organiser ensuite plusieurs projections, pour que les gens se déplacent, se retrouvent."
En attendant l'été prochain, période à laquelle ils prévoient de finir le film, ils lancent un appel à témoins et voudraient pouvoir récolter plus de photos. Si vous y étiez, contactez-les !