"Je veux des relations plus humaines et sincères" : ce Rennais traverse le Finistère à pied et sans argent

Il est parti lundi 8 août, à "l'aventure". Edwin Bezier longe la côte finistérienne à pied et sans un rond en poche. Comptant sur l'habitant pour l'héberger, il se nourrit de ces rencontres.

Il voyage seul, avec son sac à dos et sa tente. Une bonne paire de chaussures pour la marche, quelques vêtements. Deux ou trois bouteilles d'eau tout de même pour la chaleur. Mais pas un sou en poche. 

Edwin Bezier, rennais de 29 ans a mis le cap sur le Finistère. Il entend rejoindre Le Pouldu depuis Morlaix, longeant la côte par le GR 34. 

Revenir aux choses simples

L'itinéraire n'est jamais précis. Et c'est ce qui lui plaît. "L'imprévu, la surprise." Edwin Bezier avance au gré des Finistériens qu'il croise sur son chemin.

"Ce que je recherche, c'est découvrir les habitants qui vivent leur territoire", explique le jeune homme. Mais pourquoi sans argent ? "Je veux des relations plus humaines et sincères. Pas monétaires. Il faut se couper de l'argent pour revenir à des choses plus simples."

Il en profite pour admirer "la beauté" du Finistère et de ses côtes. Quelques jours plus tôt, il s'extasiait devant le coucher de soleil à Saint-Pabu, avant de passer la nuit chez un agriculteur du coin.

"Il m'a fait découvrir la ferme, ses vaches. Il fait des produits locaux qu'il vend directement au consommateur. C'est ça aussi, les choses simples", résume-t-il. 

De nombreux voyages au compteur

Electricien de formation, le Rennais en est à sa dixième aventure du genre. Le déclic, c'était en 2015. "Je cherchais un moyen de voyager de façon plus écologique", confie-t-il. 

Il a commencé par longer tout l'Ouest, de la côte belge à la côte espagnole. Puis, la Méditerranée. Rennes où il vit, Paris "où tout va plus vite", Cannes pour comprendre "les codes de l'argent" durant le festival. L'Angleterre aussi. 

"C'est un peu comme une drogue", s'amuse Ewdin Bezier.

Etape chez des retraités

Ce dimanche soir, il dormira dans une petite chambre, chez des Douarnenistes rencontrés dans un bar. Il partagera leur repas.

La veille, il était à Crozon. Il a planté sa tente dans le jardin d'un couple de retraités croisé sur le marché. 

J'ai toujours réussi à trouver de quoi dormir et manger

Edwin Bezier

"Jusqu'à présent, j'ai toujours réussi à trouver de quoi dormir et manger", assure le marcheur. Mais il y a bien une règle à laquelle il ne déroge pas : "Je refuse toujours quand on me propose de l'argent. Ça surprend, mais les gens comprennent."

Dès demain, il reprendra sa route vers le Sud-Finistère. Edwin Bezier prévoit encore une petite quinzaine de jours de marche.

À chaque retour, il perd la notion de l'argent. Et en retire toujours, après toutes ces rencontres, une forme d'apaisement. 

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