Les nouvelles fouilles privées entreprises ce samedi 3 mars dans l'ancienne maison des Seznec à Morlaix (Finistère) n'ont "rien apporté de probant" selon les instigateurs, dont Bertrand Vilain. De multiples débris de verre et d'objets divers ainsi que des os d'animaux ont cependant été trouvés.
Ce samedi soir, vers 18h, les nouvelles fouilles lancées dans l'espoir de trouver un élément intéressant dans cette ancienne propriété des Seznec, n'ont rien donné. "Nous n’avons trouvé aucune preuve qui indiquerait que Pierre Quéméneur ait été enterré ici" a expliqué Bertrand Vilain, instigateur des fouilles et auteur d'un livre sur l'affaire Seznec. Les recherches ont donc été stoppées dans la soirée.
Seuls des bouts de verre, des bouteilles, des débris métalliques et une quinzaine d'os probablement d'origine animale (comme ceux découverts les deux premiers jours de fouilles le week-end dernier) ont été retirés des mètres cubes de terre prélevés à la mini-pelle. Parmi les bouts d'os retrouvés, deux ont été expertisés par un anthropologue via des photos qui lui ont été envoyées. Ce dernier a estimé que "leur origine était bovine". "Aucune trace ou ossement de squelette humain" n'a été trouvé.
Un inventaire de l'ensemble des os et objets retrouvés tels que des outils vont être transmis au procureur de Brest, a précise Bertrand Vilain.
Ces fouilles avaient repris plus en profondeur ce samedi dès 9h avec une dizaine de bénévoles.
Pour Bertrand Vilain, "le but était de vérifier le témoignage de Petit-Guillaume. On n'a pas retrouvé le squelette de Quémeneur mais cela ne veut pas dire que le témoignage est faux", a-t-il déclaré à l'issue des fouilles. "Il a sûrement vu Quémeneur décédé mais il n'a pas été enterré à cet endroit-là". "Pour l'instant le mystère reste entier. Il fallait le faire, on l'a fait", estime-t-il.
Un espoir la semaine dernière
La découverte de fragments d'os lors de fouilles le week-end dernier avait relancé les espoirs d'élucider l'une des plus retentissantes énigmes judiciaires en France. Sans preuves et sans aveux, Guillaume Seznec avait été condamné en 1924 au bagne à perpétuité pour le meurtre de cet élu, dont le corps n'a jamais été retrouvé.C'est pour tenter d'élucider l'énigme qu'un ancien avocat de la famille, Denis Langlois, et Bertrand Vilain, avaient lancé ces fouilles dans un ancien cellier de la maison. Selon eux, l'élu aurait été tué involontairement par l'épouse du condamné après lui avoir fait des avances.