Politique. Stéphane Roudaut, maire de Gouesnou : " L'Etat doit donner aux maires une stabilité et un horizon fiscal"

C'est une des valeurs montantes de la droite et du centre dans le Finistère. Ex-LR, désormais sans étiquette, Stéphane Roudaut est maire de Gouesnou et vice-président de Brest Métropole. Après le congrès des maires, il plaide pour de nouvelles relations entre l’Etat et les élus locaux.

A l’occasion de leur Congrès, les  maires ont réclamé plus de liberté et d’autonomie. Depuis 5 ans, l’ Etat rend difficile votre gestion au quotidien ?

Dans l’exercice de nos compétences, on a beaucoup perdu d’argent. A titre d’exemple, concernant ma commune, les dotations ont été divisées par plus de trois sous François Hollande. Sous Emmanuel Macron, rien n’a changé. La réforme de la taxe d’habitation nous a fait perdre beaucoup d’autonomie

On veut maintenant de la stabilité et un véritable horizon fiscal. L’Etat doit maintenant réparer et compenser.

En cela, la loi 3 DS (différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification)  qui sera examinée par les députés début décembre comporte elle des avancées ?

Nous avons actuellement une nécéssité, celle de maîtriser les prix du foncier et la production de logements. C’est désormais au Maire d’avoir cette compétence.

Les maires également confrontés au problème des déserts médicaux. Que pensez vous de cette proposition de loi qui prévoit d’obliger les jeunes médécins à exercer au moins 3 ans dans une zone sous-dotée en praticiens ?

Je pense qu’imposer n’incite pas et n’est pas encourageant. On doit prendre le sujet différemment. Par exemple, pourquoi ne pas proposer une bourse bien calibrée et un logement  à des jeunes qui n’ont pas forcément les moyens de faire des études de médecine sur 7 ou 9 ans ? En contrepartie, ils donneraient quelques années à l’ Etat. C’est ce qui se passait avec la médecine militaire. Par la même occasion, on remettrait aussi en route l’ascenseur social.

Pour vous, pas question de remettre en cause la liberté d’installation ?

Je pense que pour qu’une politique soit réussie, elle doit être comprise et partagées. C’est cela être libéral !

Vous vous affichez désormais sans étiquette. Pourquoi ? Comment vous classer politiquement ?

Je n’aime pas les cases mais j’appartiens toujours à la famille de la droite et du centre.

Vous avez quitté les LR il y a 3 ans parce qu’en désaccord avec la ligne Wauquiez. Aujourd’hui vous vous intéressez toute de même  à la primaire organisé par votre ancien parti ?

Bien sûr je m’y intéresse. Mais reprendre une carte pour voter à cette primaire relèverait du cynisme. En tous cas, il y a des débats de qualité. Pour moi, 3 candidats se détachent: Valérie Pécresse, Xavier Bertrand et Michel Barnier.  Par leur expérience et la manière dont ils ont géré leurs portefeuilles ministériels, ils sont au dessus du lot.

On a souvent dit de vous que vous étiez Macron- compatible.  Vous pourriez voter pour lui dès le premier tour de la Présidentielle ?

Je ne sais pas quels sont aujourd’hui ni les projets ni les candidats.

Votre nom circule également beaucoup pour les prochaines élections législatives ?

Moi j’ai besoin d’un cheminement;  c’est donc avec ma famille, mes proches, mes collaborateurs et mes amis politiques que je construirai toute échéance.

Beaucoup ont parlé pour moi sur de nombreux scrutins et on fait comme si je n’étais pas heureux là où je suis.

Aujourd’hui, je suis un maire heureux ! Je prends du plaisir à travailler à Gouesnou !

Stéphane Roudaut est ce week end l'invité de Dimanche en politique à 11H25 

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